José-Maria de Heredia a placé à la tête de sa traduction deux tableaux historiques qui lui appartiennent en propre : le tableau de l’Espagne de 1513 à 1514, et celui de la jeunesse de Cortez ; et ces deux tableaux introduisent et classent très haut leur auteur dans la littérature historique de ce temps. […] L’ardente jeunesse qui avait suivi Pedrarias (l’amiral de l’Armada) dut l’éprouver à ses dépens… Vivès emploie plus d’un de ses Dialogues au fastueux dénombrement de ces somptuosités. […] Quand il arrive à la jeunesse de Cortez, d’ailleurs peu connue, de ce grand homme qui commença par le ribaud, de ce mauvais sujet obscur dont le visage physique, « couleur de cendre, — dit-il, — mais aux yeux de braise », n’a été illuminé plus tard que par la gloire, José-Maria de Heredia a moins l’aisance de son talent, trop large pour s’étrangler dans une biographie qui tourne au portrait.
Dionys Ordinaire vont disserter sur les tendances de la jeunesse et on en cherchera l’origine dans quelque chose d’aussi insignifiant que la politique. Il convient peut-être de dire que la jeunesse littéraire est pessimiste comme le furent en 1830 les jeunes romantiques et en 1850 les réalistes, et plus tôt encore la pléiade des Parnassiens.
Jean-Jacques, n’ayant ni but ni principe arrêté, promena longtemps son oisive jeunesse entre l’opprobre et la misère. […] Une éducation ambitieuse égara, il est vrai, sa jeunesse ; mais ce fut en lui proposant un but sublime et d’honorables travaux. […] Cette famille, tombée dans l’adversité par suite de l’émigration et de quelques désordres de jeunesse de son père, était liée avec la mienne. […] Lainé, avec douleur, mais sans colère, la diplomatie, dans laquelle j’avais passé ma jeunesse. […] Vous avez eu, à la fleur de la jeunesse, la prudence d’un sage, en ne vous écartant pas du sentiment de la nature.
Ce ne fut pas le catholicisme de Marie Stuart qui perdit l’Écosse, ce furent sa jeunesse, sa légèreté, ses amours et ses crimes. […] Marie Stuart éprouva ce péril, et sa jeunesse, sa mélancolie, sa solitude au milieu d’une cour barbare ne la disposaient que trop à y succomber. […] La séduction fut si rapide et si complète, qu’on crut à un sortilége de la reine sur son mari ; le sortilége n’était que la beauté de l’une, la jeunesse ardente de l’autre, et cette supériorité d’esprit d’une femme qui employait maintenant son génie et ses charmes à fléchir, comme elle les avait employés naguère à offenser. […] XX On ne sait pour quel crime précoce, par quelle proscription de la maison paternelle, ou par quelle fuite volontaire avec les brigands il s’était enrôlé, dans sa première jeunesse, avec les corsaires de l’océan qui teignaient alors de sang les côtes, les îles et les vagues de la mer du Nord. […] Après cette jeunesse orageuse, la mort de son père l’avait rappelé dans ses domaines d’Écosse, parmi ses sauvages vassaux.