/ 2421
386. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vigny, Alfred de (1797-1863) »

Ce profil si doux, si arrêté pourtant, si pur, — ces yeux innocents et braves, cette longue et angélique chevelure blonde, allaient bien au gentilhomme, au guerrier qui fut de notre race, et qui jetait son manteau de comte sur le corps débile et nu des poètes morts à l’hôpital. […] Son mal ne l’isole pas de celui des autres hommes, et c’est leur sang qu’il jette avec le sien à la face des dieux, en accusant l’implacable destinée.

387. (1898) Le vers libre (préface de L’Archipel en fleurs) pp. 7-20

Alors, comme tu es beau, les Hautes Dames te jetteront des bonbons et les Hauts Bandits te feront boire une coupe de vin. […] Autour de cette maison, ils plantent un petit jardin, et ils jettent les hauts cris si quelqu’un, y avisant des fleurs qui lui plaisent pour leurs nuances et leur parfum, mais à son goût mal disposées, les loue en peu de termes tout en faisant ses réserves sur le style décoratif du jardin.

388. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre sixième. »

Voyez combien ce vers de sentiment jette d’intérêt sur le sort de cette pauvre allouette. […] C’est un des artifices qui jette le plus d’agrément dans le style.

389. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre III. Paradis perdu. »

Lorsque la mère du genre humain présente le fruit de science à son époux, notre premier père ne se roule point dans la poudre, ne s’arrache point les cheveux, ne jette point de cris. […] Ève a entendu les gémissements de son époux : elle s’avance vers lui ; Adam la repousse ; Ève se jette à ses pieds, les baigne de larmes.

/ 2421