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1231. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223

Son idiotisme d’attitude, démenti par la lucidité et par l’intelligence vive et claire de ses yeux, n’était que la bonté de son cœur serviable à tous. […] Son front était étroit, peu élevé, comme celui que les sculpteurs de Chypre ou de Milo donnent à leurs statues de femmes, parce que la Grèce et l’antiquité savaient bien que la vraie beauté de la femme n’est pas dans l’intelligence de la physionomie, mais dans la tendresse de l’expression du visage ; des cheveux d’un blond doré poussaient très bas sur ce front et l’encadraient dans les boucles à peine ondées de ces cheveux.

1232. (1860) Cours familier de littérature. X « LXe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 401-463

» Je vais mettre en scène ce dialogue du mort avec les vivants, et faire parler cet oracle du fond de son sépulcre, autant du moins que ma faible intelligence et ma sagesse bornée peuvent interpréter les pensées présumées de cette forte tête et de cette grande vue sur les affaires humaines. […] Quelle que soit l’antipathie plus ou moins jalouse que l’on puisse porter comme Français à l’Angleterre, il suffit d’être homme pour s’enorgueillir, comme homme, d’une puissance de civilisation, de richesse, de commerce, d’intelligence, de navigation, d’armées de mer et d’armées de terre, capable d’avoir créé, dans cette poignée d’Anglo-Saxons, sinon les maîtres, du moins les modèles des peuples civilisés. » Lamartine.

1233. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430

Les derniers mémoires qu’il adressait au roi, et que l’armoire de fer nous a livrés avec le secret de sa vénalité, témoignent de l’affaissement et du découragement de son intelligence. […] Ses vices mêmes ne peuvent prévaloir sur la netteté et sur la sincérité de son intelligence.

1234. (1892) Boileau « Chapitre I. L’homme » pp. 5-43

Et n’eussent-ils fait que lui apprendre du grec et du latin, il leur serait encore plus redevable qu’à personne : car lui ouvrir l’intelligence des anciens, c’était lui mettre en main la clef de sa future doctrine. […] En d’autres termes, on lui avait montré la pratique, et on lui avait enseigné le droit comme un métier : il eût fallu, pour l’y intéresser, le lui présenter comme une science, lui en expliquer la philosophie, seule capable de satisfaire cette intelligence, qui ne voulait concevoir que l’universel.

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