Byron, qui avait pour la première fois, non-seulement traversé, comme Chateaubriand, mais parcouru en tous sens et habité la Grèce et l’Orient en 1809, 1810, 1811, en avait rapporté, déjà écrits ou en germe, cet immortel Childe Harold, dont les deux premiers chants parurent en 1812, le Giaour et tous ces poëmes bientôt populaires en Europe, qui mirent le feu aux imaginations à partir de 1816, et qui bientôt consacrèrent dans une même admiration, dans un intérêt commun, à demi mystérieux, les noms de Byron et de la Grèce. […] L’Europe est distraite, elle l’est de bien d’autres qu’elle en ce moment : l’Europe ne peut avoir dans l’esprit qu’un seul grand intérêt à la fois.
J’ai continué, l’intérêt a redoublé, j’ai regardé la signature : le piquant article, vers ou prose, scène de mœurs, esquisse populaire, réalité prise sur le fait, gaieté légère où brille une larme, était signé Ch. […] Il avait fondé en février 1858 le Gourmet, journal des intérêts gastronomiques, qui dura six mois.
Mais, lorsqu’à l’un des dimanches suivants les deux amis retournèrent pour lui rendre visite et pour jouir de sa conversation, tout en restant très-poli, il leur fit comprendre que d’autres intérêts et d’autres soins le réclamaient pour le moment. […] Ravaisson et Lachelier, rendent particulièrement de l’intérêt à l’Epître à lui adressée par Loyson, qui aura eu l’honneur d’être son ami et son poète129. — Plus loin, parmi les Élégies du petit volume, à côté de la pièce reproduite, le poète au lit de mort, on en lit une plus forte et plus neuve, le Retour à la vie.
Les routes qui conduisent à un si grand but, sont remplies de charmes ; les occupations que commande l’ardeur d’y parvenir, sont elles-mêmes une jouissance ; et dans la carrière des succès, ce qu’il y a souvent de plus heureux, c’est la suite d’intérêts qui les précèdent, et s’emparent activement de la vie. […] Les hommes ne veulent pas qu’on renonce totalement à ses intérêts personnels, et ce qui est, à un certain points contre leur nature, est déjoué par eux ; de tous ses avantages il n’y a que la vie qu’on puisse sacrifier avec éclat ; l’abandon des autres, quoique bien plus rare et plus estimable, est représenté comme une sorte de duperie ; et quoique ce soit le plus haut degré du dévouement, dès qu’il est nommé duperie, il n’excite plus l’enthousiasme de ceux mêmes qui sont l’objet du sacrifice.