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1312. (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »

Où trouver plus de bon sens pratique que chez Jeanne D’arc, une volonté plus virile, une plus grande présence d’esprit que dans l’héroïque entreprise de cette fille inspirée et dans l’affreux procès qui la termine ? […] L’antithèse de la science et de la conscience, qui serait si fatale à la moralité humaine, si elle était réelle, n’est heureusement qu’apparente et destinée à disparaître devant la lumière d’une science plus fidèle à l’expérience que celle qui s’inspire des hypothèses matérialistes.

1313. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Le sentiment de la reconnaissance est le seul qui m’eût été inspiré par vos beaux articles, renfermant assez d’éloges pour consoler de toutes les critiques. […] Un petit nombre, les mieux inspirés, après le premier désabusement de l’altière conquête, se tiennent aux antiques et uniques préceptes de cette charité et de cette bonté envers les hommes, agissante plutôt que parlante, à ce christianisme, pour tout dire, auquel nulle invention morale nouvelle n’a trouvé encore une syllabe à ajouter. […] Patin sur Catulle est une de ces choses qu’on peut présenter sans crainte « à des amis et à des ennemis. » Elle est toute pénétrée des grâces du sujet même qui l’a inspirée : Certes, la Grèce antique est une sainte mère, L’Ionie est divine : heureux tout fils d’Homère ! […] Mais le médecin n’est pas tenu d’être aussi verbeux que le malade ; et si le médecin était inspiré, un seul mot lui suffirait. […] Son amour-propre s’y console ; son illusion se fortifie de l’approbation, peut-être fort juste, de la société ; mais il y a eu déception pourtant, et humiliation intérieure ; humiliation sans humilité ; humiliation dont tous les effets sont contraires à ceux de l’humilité, puisqu’elle aigrit, irrite et décourage, là où l’humilité inspire la douceur, la consolation et l’espérance.

1314. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — III. (Fin.) » pp. 246-261

Voici quelques-unes des idées et des réserves de Duclos au sujet du livre de Beccaria, et dont il s’ouvre de vive voix à l’auteur même : Après lui avoir fait compliment sur le caractère d’humanité qui l’avait inspiré, je ne lui dissimulai point que je n’étais pas de son sentiment sur la conclusion qui tend à proscrire la peine de mort pour quelque crime que ce puisse être.

1315. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — II. (Suite.) » pp. 463-478

Cagliostro, à cette époque, n’avait guère que trente-deux ans : sa physionomie expressive et brillante colorait l’impudence sous des airs inspirés et sous les effusions de la philanthropie à la mode ; il semblait aller fouiller dans le cœur les secrets de chacun, et promettre en retour toutes les félicités et les merveilles.

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