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1088. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »

» L’historique de ces fêtes splendides ainsi que la relation de chacun des drames lyriques composant l’Anneau du Nibelung, inspirent à M. […] Non seulement son enthousiasme et son exaltation se communiquèrent aux artistes, mais, fût-ce sa légende qui inspira les Giotto, fût-ce lui qui commença à construire les grands dômes où leur art s’étala, son intense amour de la nature, la personnification qu’il fit des montagnes, des forêts et des fleuves fut la première impulsion à l’observation de la nature, aux essais de la dessiner et de rendre avec le pinceau le vrai milieu, à la place de quelque fond d’or ou de mosaïque.

1089. (1904) En méthode à l’œuvre

Tandis que, délaissant la théorie du « Devenir » de Darwin (mais, sans doute, adéquatement à la hideuse morale pratique, n’arriveraient-ils qu’à l’erronée interprétation de Spencer), ils paraissent surtout séduits par l’idéalisme de Hégel, son éternel-devenir de Dieu, — pour ce qu’il n’est qu’un mode du panthéisme dont toute notre poésie se trouve imprégnée, en vague-à-l’âme… Or, des poètes qui eurent ainsi de tardives velléités de se rénover, des poètes nouveaux qui eurent la sensation d’être à de plus essentiels travaux, occultement astreints, nous n’avons saisi même le rêve stérile d’une personnelle destination de l’homme aux lois du monde : mais, au hasard des philosophies spiritualistes dont ils parurent s’inspirer, ni une œuvre, ni des livres en suite logique de poèmes. […] Elle manquait ainsi qu’en toute notre Poésie, malgré ses émouvantes phrases humaines à travers le Moi du poète, qui ne put davantage de ses Inspirés tenir une œuvre-une pleine de la volonté pensante et pesante d’une vie.

1090. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »

Mais son goût pur ne lui inspirait aucune répugnance pour phlébotomiser ! […] Déformations de déformations, ces mots ne doivent pas inspirer une horreur sans mélange.

1091. (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216

XV Si la révolution, comme on le dit, avait eu pour cause principale et pour but légitime un intérêt purement français, comment s’expliquerait cet intérêt passionné, et pour ainsi dire personnel, qu’elle inspirait dans ses premiers symptômes à l’Europe entière et même jusqu’à Constantinople, et jusqu’aux Indes orientales ? […] Le plus grand danger pour la république n’est pas dans l’institution, il est dans son nom ; et la peur que ce nom inspirait avant 1848, elle la doit tout entière à la Convention.

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