Par la popularité de leurs découvertes, par l’exemple fécond de leur méthode, Claude Bernard et Pasteur ont exercé, sans le chercher, peut-être sans y penser, une influence considérable sur les lettres. […] C’est du xiie siècle, où un troubadour du nom de Blacassel, dans une sirvente en langue romane et en vers monorimes, a tracé ce tableau expressif de l’influence de la guerre sur les caractères et les mœurs : Guerre me plaît, quand je la vois commencer ; Car par guerre je vois les preux s’illustrer, Et par guerre je vois maints destriers dresser, Et par guerre je vois l’avare généreux devenir, Et par guerre je vois prendre et donner, Et par guerre je vois les nuits veiller ; Donc guerre est droiturière, ce me semble, Et guerre me plaît sans avoir jamais trêve32.
Toutefois, si son ferme bon sens provincial a résisté au cabotinage ambiant et si elle méprise « cette sale vie de théâtre », elle n’a peut-être pas aussi victorieusement résisté à l’influence de cette facilité de mœurs qui est presque de règle dans ce milieu spécial. […] Toutefois, Tibère subit l’influence apaisante de l’énigmatique et douce prédication de Stella ; ses souffrances se calment ; peu à peu, il s’endort, pendant que l’enfant prie, agenouillée à son côté… Or, son médecin nous a dit que, s’il dormait seulement une heure, peut-être vivrait-il encore un peu. […] Ça nous mènera au mépris de toute autorité, à l’oubli de tous les respects. » Heureusement il compte un peu sur l’influence de « la cousine Bourdier ».
Une division s’impose, plus tranchée de jour en jour, entre l’école spiritualiste et l’école matérialiste ; c’est donc sous l’une ou l’autre de ces deux bannières qu’il faut placer les écrivains de notre temps, suivant leurs écrits, leur influence et leurs tendances.
J’entendais dire récemment que si Wagner obtenait par son drame un éclatant succès, ce serait un accident purement individuel, et que sa méthode n’aurait aucune influence ultérieure sur les destinées et les transformations du drame lyrique. […] Au point de vue moral, la poésie établit une telle démarcation entre les esprits du premier ordre et ceux du second, que le public le plus bourgeois n’échappe pas à cette influence despotique. […] Mais c’est surtout dans ces dernières années qu’il a subi l’influence métaphysique qui s’exhale de toutes ces choses ; curiosité d’un Œdipe obsédé par d’innombrables Sphinx.