» Mais, en général, le moyen âge n’est point frappé par le mal dont j’étudie l’histoire. […] » Je laisse à d’autres le soin de calculer les conséquences qu’aurait eues pour l’histoire du monde l’exécution du projet dont on vient de voir les traces. […] Faut-il suivre pas à pas l’histoire de cette triste union ? […] la meilleure preuve de l’erreur de ce procédé est dans l’histoire de son auteur. […] Sa muse s’éprend de gloire, de liberté, de dévouement ; elle s’échauffe aux grands souvenirs de l’histoire, elle adore tout ce qui luit et tout ce qui retentit.
On sait toute l’histoire. […] Voici en bref l’histoire de Casimir. […] Pourquoi as-tu inventé l’histoire du secrétaire de la cocotte ? […] Je parlais de Polyeucte ; c’est l’histoire de Félix que M. […] Quelle histoire !
Pareillement, dans ces sociétés humaines dont les caractères fixes ou changeants sont l’objet de l’histoire, les éléments, aisément saisis, nous font comprendre l’ensemble. […] Une telle histoire est un livre déchiré, effacé, où quelques chapitres, surtout les derniers, sont à peu près entiers, où, des chapitres précédents, il subsiste çà et là deux ou trois pages éparses, où nous ne retrouvons rien des premiers, sauf les titres. — Mais tous les jours une découverte nouvelle restitue une page, et la sagacité des savants démêle quelque portion de la pensée générale. […] Il nous suffit d’examiner l’histoire et la nature de la science expérimentale pour reconnaître que, si dans ce trésor il y a eu ou il y a encore des vides, ce n’est jamais parce que la raison explicative a manqué ou manque dans les choses, c’est toujours parce qu’elle a manqué ou manque dans notre esprit. […] De là suit cette conséquence capitale, que partout et toujours, hors de notre histoire et de notre monde, comme dans notre histoire et dans notre monde, les théorèmes peuvent s’appliquer. […] J’ai tâché d’appliquer cette méthode dans plusieurs écrits historiques ; je l’ai exposée dans la préface des Essais de critique et d’histoire et dans la préface de l’Histoire de la littérature anglaise.
En effet, je suis allée au concert ; j’ai laissé tomber un papier de musique ; j’ai assez mal chanté ; j’ai été à la première assemblée ; j’y ai dansé avec tout le monde, entre autres deux comtes alsaciens et deux jeunes apprentis de comptoir : qu’y a-t-il dans tout cela d’extraordinaire, ou dont je pusse te faire une histoire détaillée ? D’autres fois il me semble qu’il m’est arrivé mille choses ; que, si tu avais la patience de m’écouter, j’aurais une immense histoire à te faire. […] Cette histoire finissait bien, disaient-ils ; la fille était à plaindre, mais pas absolument malheureuse. […] Cette histoire toute romanesque a dans le détail une couleur bien anglaise, quelque chose de ce qu’Oswald, plus tard, reproduira un peu moins simplement à l’égard de Corinne ; et cette première Corinne, remarquez-le, esquisse ingénue de la seconde, a elle-même longtemps vécu en Italie. […] On eut beau la rassurer, l’auteur du roman eut beau lui écrire pour prendre les choses sur le compte de son imagination, pour l’informer avec serment qu’il n’avait en rien songé à elle, elle imprima tout cela ; et, en dépit ou à l’aide de tant d’attestations, il resta prouvé pour le public de ce temps-là que l’anecdote du roman était bien au fond l’histoire de la réclamante.