Et les regardant aujourd’hui, et les voyant : l’une arrêtée à 6 heures et quart ; une autre à 9 heures ; une autre à midi et demie : ces heures m’intriguent ; je me demande, si ces heures sont des heures tragiques dans la vie de celles qui les ont possédées, et si elles racontent un peu de la malheureuse histoire intime de ces femmes. […] On peut commencer n’importe quelle histoire, elle vous donnera immédiatement la réplique. […] Pourquoi l’horreur à un certain degré dans les histoires, au lieu d’apitoyer, pousse-t-elle à rire ? […] J’accepte le reproche et je n’en ai nulle honte, — d’autant plus que mes indiscrétions ne sont pas des divulgations de la vie privée, mais tout bonnement, des divulgations de la pensée et des idées de mes contemporains ; — des documents pour l’histoire intellectuelle du siècle. […] Or, Messieurs, en lisant Un cœur simple, j’ai comme la sensation de lire une histoire qui a pris à ces tablettes de vieux chêne, la naïveté et la touchante simplesse, de ce qu’ont écrit dessus, votre paysan et votre pêcheur.
Charles V, un des plus sages et par conséquent des plus grands princes qui aient jamais régné, quoique moins célébré dans l’histoire qu’une foule de rois qui n’ont été qu’heureux ou puissants, fit quelques efforts pour ranimer dans ses États le goût des sciences. […] Ils croiraient faire l’histoire des hommes, et ne feraient que celle de la langue. […] Dans leurs mémoires périodiques, qu’on peut appeler, comme M. de Voltaire appelle l’histoire, d’immenses archives de mensonge et d’un peu de vérité, presque tout est loué, excepté ce qui mérite de l’être. […] On a beaucoup écrit et avec raison contre les ingrats, mais on a laissé les bienfaiteurs en repos, et c’est un chapitre qui manque à l’histoire des tyrans5. […] On sait l’histoire de ce philosophe, à qui ses ennemis reprochaient de ne mépriser les richesses que faute de talent pour en acquérir ; il se mit dans le commerce, s’y enrichit en un an, distribua son gain à ses amis, et se remit ensuite à philosopher.
Erreur étonnante pour un critique de la portée de Hazlitt, et qui l’a conduit à une autre : c’est que Roméo et Juliette est la seule histoire d’amour que Shakespeare ait écrite, comme si Shakespeare n’avait pas écrit Othello. […] les détails manquent, reprend en gémissant François Hugo, le Jérémie des feuilletons qui n’ont pas été faits : « L’Histoire, qui conte tant de choses inutiles, — (quelle portière !!) […] Moi qui crois que la nature humaine importait bien plus à Shakespeare que la politique et les sociétés, je suis persuadé que son Henri V — comme la plupart de ses personnages historiques — était bien plus la conception d’un caractère imaginé qu’une étude ou même qu’une divination de l’Histoire. Pour ne citer qu’un seul exemple du sans-souci habituel de Shakespeare pour le terre à terre et la fidélité de l’Histoire, Coriolan, dans le drame de ce nom, n’est pas le Romain de Tite-Live ; mais, quel qu’il soit, c’est un homme, une colère, une vengeance, une force vivante qui emporte tout dans son tourbillon, puis qui se fond tout à coup dans d’inexprimables tendresses ; et c’est bien autrement beau que si c’était romain, cela ! […] Taine lui-même ne dit mot, dans sa récente Histoire de la littérature anglaise, parce que cette pièce et ce personnage de Henri V sont une des plus fortes objections qu’il y ait contre son système de l’influence de la race ; car Henri V est un Anglais diminué de tout le flot d’humanité que Shakespeare a fait entrer dans sa nature, comme s’il eût voulu démontrer, par la conception et la réalisation d’un tel personnage, combien son génie savait s’affranchir de ce joug de la race que M.
Ses relations « critiques et dogmatiques » sont des plus intéressantes ; il a fait l’histoire critique de quelques-unes des campagnes de son temps en s’appliquant à juger les opérations selon les principes de l’art et « à mettre en lumière les rapports des événements avec ces principes ». […] Alexis Muston, dans l’ouvrage intitulé : i Israël des Alpes, première histoire complète des Vaudois du Piémont et de leurs colonies (4 volumes in-18, 1851). […] Camille Rousset, qui la donne textuellement dans le tome IV, page 17, de son Histoire de Louvois, et non d’après M. […] Cela ôte du prix à la meilleure histoire.