ne retrace-t-elle pas généralement la différence qui existe toujours entre le fort et le faible, entre l’heureux et le malheureux ? […] Que dire d’un si parfait complément produit par la liaison heureuse des épisodes, si ce n’est de les recommander sans cesse pour modèles ? […] La poésie n’avait-elle aucun moyen plus heureux d’exprimer ces particularités ? […] La même obligation d’acquitter la dette qu’il contracta dès les premiers vers, exigeait un dénouement heureux du chantre de Henri. […] Que le style imite donc leur irrésistible artifice, il deviendra noblement épique si l’heureux emploi des tropes et des ellipses rapides ajoute à la force touchante du discours.
Il est plus heureux avec d’autres noms, et quand il en vient à ceux de ses collègues qui pouvaient être soupçonnés, pour tout méfait, de sentiments royalistes inpetto, il y trouve sujet à un beau développement et qui rappelle l’orateur. […] « Combien j’ai été heureuse, et mon père aussi, de votre lettre, mon cher Camille ! […] Adieu, cher Camille, je vous trouverais bien aimable de répondre promptement à toutes mes questions, et, si vous m’annonciez que nous vous verrons, je ne puis dire comme j’en serais heureuse. […] Voilà les heureux du siècle ! […] Les lettres retrouvées de Mme de Staël, dans lesquelles il nous est rendu si vivant et avec charme, seront désormais un heureux rajeunissement pour sa mémoire, une dernière et perpétuelle couronne sur son tombeau.
Cette indépendance était reconnue, et cependant les colonies n’étaient point heureuses. […] Une heureuse fraternité y unissait tous les cœurs. […] On parlera des études poétiques dans un second extrait de cet ouvrage, qui paraît avec tant d’éclat et sous de si heureux auspices. […] Heureux dorénavant les souverains et les peuples qui pourront se rendre le même témoignage ! […] Un tel spectacle échauffe même les talents les moins heureux.
Il ne fut pas heureux. « Mon nom, écrivait-il peu de temps avant sa mort, est diffamé, ma nature est avilie ; ayez quelque pitié pour moi, pendant que je bois le vinaigre. » Que d’hommes pourraient en dire autant ! […] C’est ainsi que les heureux d’ici-bas jugent et condamnent ce qu’ils ne savent pas. […] Après des obstacles vaincus par leur constance, ils s’unirent et furent heureux. […] Le premier jour fut plus heureux qu’elle ne se l’était promis ; mais ceux qui avaient entendu le petit Baron en parlèrent si avantageusement que, le second jour qu’il parut sur le théâtre, le lieu était si rempli que la Raisin fit plus de mille écus. […] «Heur, dit la Bruyère, se plaçait où bonheur ne pouvait entrer ; il a fait heureux, qui est si français, et il a cessé de l’être.