Ceux qui croyoient la mieux connoître firent consister tout le crime du comte dans cette chanson : Que Déodatus est heureux De baiser ce bec amoureux, Qui d’une oreille à l’autre va ! […] Il avoit un génie heureux, le travail facile, la plaisanterie vive.
Ne semble-t-il pas alors que jamais écrivain ne fut placé dans une position plus heureuse, sous le rapport de l’indépendance, puisque je ne tiens mes opinions ni des hommes, ni des choses, ni de ma position dans le monde, ni d’un sentiment personnel et intéressé qui me fasse aimer ou craindre les circonstances actuelles, chérir ou redouter les souvenirs anciens ? […] Un tel bienfait ne fut point apprécié ; il parut à des esprits chagrins un retour vers le passé, pendant que c’était une heureuse transition vers l’avenir.
La sienne l’était, — comme sa beauté, qui ne manquait ni d’éclat tapageur ni d’opulence charnue, mais qui n’avait ni distinction idéale, ni chasteté… C’était une beauté républicaine, taillée pour faire une déesse de la Liberté, aux puissantes mamelles, sur les autels de Notre-Dame, dans ces jours d’orgie révolutionnaire qui, pour elle, auraient été des jours heureux. […] Elle copie avec sa plume, tout à la fois romantique et vulgaire, des tableaux de génie, peints par les plus grands peintres qui aient jamais existé, et en les décrivant elle semble dire comme Kepler à Dieu : « Soyez heureux de ma venue en Italie, car vous auriez pu attendre longtemps encore une admiratrice telle que moi. » Ainsi, Moi, Moi, toujours !
Duplessis appartenait à cette génération qui fut la première à profiter de la renaissance des études et de cet heureux réveil qui se fit dans l’Université sous l’Empire.