Le reproche fait aux romantiques est avant tout l’exagération : comme ils n’incarnent guère qu’une passion par personnage, ils réduisent ainsi la machine humaine à un seul rouage, et, toute la force de la sorte épargnée, ils l’emploient pour pousser à l’extrême la passion donnée.
Flaubert montra toujours de la prédilection pour un certain genre d’études qui n’attirent guère aujourd’hui que les intelligences raffinées et curieuses : l’apologétique chrétienne, l’histoire de l’Église, les Pères, les humanités. […] Dans Manette Salomon, Charles Demailly, Germinie Lacerteux, on ne trouve guère que la succession des évènements, incohérente en apparence, et parfois languissante, comme il arrive dans la vie.
Ainsi juge l’abbé de Saint-Alban, qui, lui ayant fait traduire en vers une légende, paye cent shillings le tout ensemble, les vers, l’écriture et les enluminures, et met sur le même pied ces trois ouvrages : en effet, il ne faut guère plus de pensée dans l’un que dans l’autre.
Ces résultats, quoique frappants dans certains cas, ne nous semblent guère probants dans l’ensemble.