Avec les explications qu’il nous donne sur la Révolution française, soit qu’on l’accepte, soit qu’on la réprouve, en reconnaître la terrible grandeur sera également impossible.
C’est au succès de son Esprit des lois et de sa Grandeur et décadence des Romains que nous devons ces livres qui ont la prétention de planer sur l’histoire pour la mieux voir, et qui ont tous les inconvénients des ballons, d’où l’on ne voit les choses que de haut en bas et qui passent… Je ne connais rien de plus prolifique que le succès, ce générateur de sottises ; mais c’est son expiation — et elle est cruelle !
Il faut lire dans le livre de Saint-Thomas tout cet édit de 1679, qui donne plus que n’importe quel acte de sa vie la mesure de la grandeur de Louis XIV… Jamais loi ne fut plus complète, plus largement assise, plus bâtie à chaux et à sable, à ce qu’il semblait, puisque c’était Louis XIV qui tenait la truelle !
Rendu, ni l’habit gris, ni la vie et les mœurs modernes, ennemies jurées de toute grandeur, n’empêchaient pas qu’il eût en lui, ce Joubert, je ne dirai point tout le Platon grec, dont le génie spacieux ne pourrait tenir dans cette bonbonnière d’homme, mais les meilleures miettes de cette substance divine qui pensait vers la 95e olympiade et qui est immortellement Platon.