Il ne se parle point, il ne s’écoute guère, il ne s’interroge jamais, à moins que ce en soit pour savoir si la partie extérieure de son âme, je veux dire son goût et son imagination, sont contents, si sa pensée est arrondie, si ses phrases sont bien sonnantes, si ses images sont bien peintes, etc., observant peu si tout cela est bon ; c’est le moindre de ses soucis. […] P. de Raynal, bien connu des hommes de sa génération pour la distinction de ses goûts littéraires, et aujourd’hui avocat général près de la Cour de cassation. — La lettre que j’indique et qui paraît pour la première fois se trouve au tome Ier, page 106.
« Et M. de Pongerville : Titye est ce mortel que le crime déchire ; Qui, par des goûts honteux sans cesse captivé, Couve d’affreux remords dans son cœur dépravé. « Des goûts honteux, captivé, couve, dépravé, n’ont aucune analogie avec le vautour de Titye, ni avec les expressions latines qui y correspondent, lacerant, exest, angor, scindunt.
ce que c’est chez l’homme que le vice, le ridicule et la manie ; la science et le goût sont formés ; on a de tolérance et de pitié ce qu’on en aura jamais ; on a presque inévitablement l’ironie avec un fond d’indifférence. […] On le voit, il n’a pas encore senti la vie, selon la mesure infinie qui la tempère ; il n’a pas éprouvé à la fois un goût de miel et d’absinthe dans la fusion d’un même breuvage.
De la légèreté, de la précipitation, de l’ignorance, de la mauvaise foi, un reste de vieille rancune, pas un trait de talent, un ton et un goût détestables, en voilà le sincère et triste résumé. […] Personne ne doutait jusqu’ici que l’auteur des Vies de Dryden et de Swift n’eût le don des comparaisons ingénieuses : seulement on lui supposait assez de goût pour ne pas les prodiguer sans mesure ni les appliquer sans convenance.