Il y a beaucoup de gens pour qui le monde extérieur n’existe pas. […] Ce sont des gens pour qui le monde extérieur n’existe pas. Il y a fort peu de gens qui, au sortir d’un spectacle extérieur, sont capables de vous le décrire avec précision. […] Les gens qui veulent réussir en littérature et qui n’ont pas une tête, sont obligés de s’en faire une. […] Car, si les petites gens ont droit à la vie poétique, c’est pourquoi ?
Regardez maintenant ces gens vêtus de brun qui nasillent le dimanche autour d’une boîte de bois noir, pendant qu’un homme en rabat, « avec l’air d’un Caton », marmotte un psaume. […] L’effet le plus général était une respiration bruyante comme celle de gens à demi étranglés et qui halètent pour avoir de l’air. […] Il peint les gens comme s’il les avait sous les yeux. […] Au fond, les gens de ce pays ne se soucient pas de la métaphysique ; pour les intéresser, il faut qu’elle se réduise à la psychologie. […] Chacun a par nature et primitivement le droit d’acquérir, de juger, de punir, de faire la guerre, de gouverner sa famille et ses gens.
La gloire, non plus que la fortune, ne vient trouver les gens au lit, et le laurier du poète ne se gagne que feuille à feuille. […] Les gens frivoles comprendront peu cette amitié, ou n’y croiront pas. […] Dès lors, ce ne seront plus de ces choses qui peuvent se lire en public, ni échauffer un auditoire ; car les gens gais ne s’accommoderont pas des tristesses du cœur, ni les gens tristes des gaietés bouffonnes où s’abandonnera le poète. […] Triste résultat, prédit par les gens graves, mais qui, Dieu le veuille, n’est pas irrémédiable. […] J’ai crié par les rues l’opinion formidable de tous les gens de goût et de tous les gens de bien, de tous les pères et de toutes les mères de famille.
Dans cette casemate, au milieu de ce paysage de la Turbie, où Banville lui-même chanta jadis son amour du laurier, parmi ces braves gens qui fumaient, dormaient ou jouaient aux cartes autour de moi, et que j’avais lentement appris à connaître depuis trois ou quatre mois, les mots, même les plus simples, avaient pris un nouveau sens, plus vivant, plus humain, s’étaient gonflés pour moi d’une sève nouvelle, d’une substance plus française, plus noble et plus populaire à la fois. […] Les vers, vierges de toute littérature, étaient allés droit à l’âme des simples, et, grâce à ces chants modestes, tous ces braves gens s’étaient sentis soudain liés à la vie de leurs compagnons, à l’avenir de leur régiment, aux destinées de leur pays.