Les ammophiles se contentent de n’importe quelle chenille ; l’ammophile hérissée paralyse sa proie en la frappant d’un coup d’aiguillon à la face ventrale de chaque anneau ; beaucoup d’autres espèces du même genre ne frappent qu’un coup d’aiguillon dans l’un des deux anneaux qui ne portent pas de pattes, etc. […] L’homme fou de colère frappe sans hésiter ; l’homme généreux accomplit une belle action sans hésiter.
Deschanel, ni Molière ni La Bruyère n’ont employé imprimer au sens d’impressionner ; l’un et l’autre lui donnent le sens purement latin de « frapper » et ne l’emploient qu’avec un adverbe : « … si bien imprimé » ; « le plus fortement imprimés ! […] Deschanel, frapper le remplacerait fort bien ; impressionner le remplacerait fort mal.
Qu’il me soit permis de le dire ; les grands esprits qui sont tellement frappés de l’obligation qu’on a aux anciens, qu’ils imputent à ingratitude d’y trouver quelques défauts, tombent ordinairement dans une espéce de contradiction. […] La nouveauté n’est pas moins nécessaire au sublime ; car il est de son essence de faire une impression vive sur les esprits, et de les frapper d’admiration.
» ou l’apostrophe antique du même orateur à l’assemblée meurtrière, qui le couvrait d’outrages avant de le frapper : « Quand les anciens avaient choisi une victime pour le sacrifice, ils l’ornaient de bandelettes et la couronnaient de fleurs avant de la frapper ; et vous, pires que ces sacrificateurs, vous couvrez d’insultes et vous traînez dans la boue vos victimes !