Il frappe vraiment au bon endroit. […] Qu’alors une mélodie aimée, souvent une mélodie oubliée, ou quelque harmonie douce frappe nos oreilles, soudain, nous serons pour ainsi dire consolés et nous retrouverons l’équilibre perdu de notre Moi. […] Il n’y a pas que des aveugles et des sourds physiquement frappés d’incapacité ; il y a aussi des sourds et des aveugles au point de vue intellectuel et esthétique. […] La mort l’a frappé trop tôt. […] Dès avant sa rupture avec Wagner, Nietzsche s’était vivement intéressé à Brahms, dont les œuvres l’avaient frappé et semblent même avoir provoqué chez lui une admiration profonde.
Ils le sentaient frappé d’un mal incurable et singulier. […] L’œuvre et l’homme sont la face et le revers d’une même médaille et, quand la gloire l’a frappée à son effigie, elle appartient à tous. […] A relire les célèbres sonnets, on est frappé tout d’abord par ce qu’ils ont d’éclat, de couleur et de sonorité, mais, quand leur rumeur héroïque s’est apaisée, il me semble y entendre peu à peu une voix mélancolique et tendre. […] … » Le maître de la maison lui frappait amicalement sur l’épaule : « Ah ! […] Cette attitude de chacun envers lui me frappait beaucoup.
Cette disposition de Molière à observer durant des heures et à se tenir en silence s’accrut avec l’âge, avec l’expérience et les chagrins de la vie ; elle frappait singulièrement Boileau qui appelait son ami le Contemplateur. « Vous connoissez l’homme, dit Élise dans la Critique de l’École des Femmes, et sa paresse naturelle à soutenir la conversation. […] Despréaux, dit Cizeron-Rival d’après Brossette, trouva du jargon dans ces deux vers et les rétablit de cette façon : Quand sur une personne on prétend se régler, C’est par ses beaux endroits qu’il lui faut ressembler. » Mais, jargon ou non, il était le premier à proclamer Molière maître dans l’art de frapper les bons vers, et il n’aurait pas admis le jugement par trop dégoûté de Fénelon. […] La physionomie de Marlowe, en effet, ne manquait pas de ressemblance avec le front d’un noble taureau, et le page, comme un enfant qu’il était encore, en avait été frappé plus que de tout autre. Mais lord Southampton lui fit ensuite remarquer son erreur, et lui expliqua comment le visage humain et proportionné de Shakspeare, qui frappait peut-être moins au premier abord, était pourtant le plus beau.
Une ondulation éthérée le frappe, et nous avons les sensations de couleur. […] Elles sont nombreuses surtout pour la vue ; l’excitation du nerf optique, et partant la sensation des couleurs ou de la lumière, dure après que l’ondulation éthérée a cessé de frapper la rétine ; en ce cas, les paupières fermées, ou l’œil tourné d’un autre côté, on continue à voir l’objet que l’on regardait d’abord ; selon les cas, l’image est incolore ou colorée, de couleur persistante, ou de couleur changeante ; et ces illusions sont soumises à des lois connues108 par lesquelles s’expliquent une multitude de faits singuliers. — Les mêmes sortes de sensations spontanées se retrouvent dans l’ouïe109. […] Dans l’homme lui-même, l’atrophie des lobes cérébraux et l’absence des circonvolutions sont toujours accompagnées d’idiotisme ; « au-dessous d’un certain volume et d’un certain poids, le cerveau a nécessairement appartenu à un individu frappé d’imbécillité… » ; et d’une manière générale, si l’on compare entre elles les diverses races d’hommes, « le volume de l’encéphale est en rapport avec le degré de l’intelligence ». — Toutes ces présomptions se confirment lorsqu’on opère sur des animaux vivants ; il suffit de reprendre les expériences précédentes125 ; après qu’on a enlevé les lobes cérébraux, si l’on conserve le reste de l’encéphale, les sensations pures subsistent, comme on l’a vu ; mais elles subsistent seules. […] À chaque minute, nous pouvons constater en nous-mêmes cette persistance obscure. — Vous venez de chanter quinze ou vingt fois de suite un air nouveau qui vous a beaucoup frappé ; on vous dérange pour quelque petite occupation d’intérieur, ou pour quelque visite ennuyeuse ; là-dessus, une autre série de sensations, d’images et d’idées se déroule forcément en vous ; mais la première, quoique ayant cédé la place, n’a pas péri.