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986. (1895) Les mercredis d’un critique, 1894 pp. 3-382

Sans vouloir défendre précisément cette démocratie qui menace de tomber dans le socialisme, il faut dire que madame Marie Gjertz a le tort de vouloir juger les Français et les Françaises d’après leurs écrits, d’après les romans surtout. […] Dans vingt ans, on ne trouvera plus un Français qui les comprenne. […] Il se dit Français et il ne peut pas nous faire une conférence sur Waterloo ! […] Maurice Barrès, et qui, selon moi, est un des plus grands charmes de l’esprit français. […] Louis-Philippe est roi des Français.

987. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome II

Alexandre Dumas vient de donner à la Comédie française n’est plus à faire. […] Et puisque j’ai nommé ce dernier ouvrage, quels sont presque tous les chefs-d’œuvre du roman français avant Balzac ? […] Nous le demeurerons malgré toutes les métamorphoses de notre art national, tant qu’il y aura des hommes pour écrire en français, et par conséquent pour penser français. […] Les influences, en effet, qui pesèrent sur cet isolé sont parmi celles qui pèsent encore sur beaucoup de Français de notre temps. […] On constate aussi combien certaines idées de formation allemande sont irréductibles au verbe français.

988. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « César Cantu »

Son traducteur français, qui est certainement un des esprits les plus nets sous la forme la plus brillamment concentrée, a fait disparaître, d’une main adroite et réglée, bien des contradictions de ce livre, qui en auraient été le déshonneur. […] Amédée Renée lui a fait les honneurs de la langue française, et de telle façon que Cantu sera désormais lu dans notre pays, beaucoup moins pour lui que pour son interprète.

989. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Saint-Arnaud. Ses lettres publiées par sa famille, et autres lettres inédites » pp. 412-452

Militaire français s’il en fut, esprit français, saillie française, il était fait pour conduire et enlever des soldats de notre nation. […] À peine arrivé à Metz, il a repris son air jeune « qui, avec sa grosse épaulette, le fait un peu regarder. — Cela m’amuse », dit-il. — Un vrai militaire français. […] Au printemps, il entreprend une grande expédition au sud, au-delà de l’Aurès, qu’il traverse en tous sens ; il fait briller les baïonnettes françaises en de lointaines oasis et jusqu’en des défilés réputés impraticables, où, depuis les légions d’Antonin le Pieux, nulle force aussi imposante n’avait passé. […] La puissance française s’est fait reconnaître et craindre en des contrées jusque-là hors d’atteinte, et où elle semblait ne pouvoir pénétrer. […] Les trois magasins renfermant les munitions de guerre des Anglais, Français et Turcs, étaient menacés, enveloppés, échauffés par le feu.

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