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2185. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Edmond About » pp. 91-105

Mettre du citron dans sa limonade, mais pas trop, couper d’eau fraîche un vin trop fort, et cependant n’en pas abolir toute la force, opération de dosage et de mixture, alchimie littéraire dont le résultat produit immanquablement sur tant de volumes, vendus par le libraire, tant de petits sous à l’auteur. […] Ce n’était pas fort difficile à deviner, cette péripétie) Germaine ne meurt pas, et son mari se met sincèrement à l’aimer.

2186. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Paul Féval » pp. 145-158

qui n’est presque jamais l’intérêt profond, passionné, à impression ineffaçable, que donnent les livres forts et grands ; mais il a cette fleur de l’amusement qu’on respire et qu’on jette aussi (rarement pour la reprendre) après l’avoir respirée ! […] Il le sait mieux que moi, sans doute, mais moi, je parierais avec assurance que c’est un événement extérieur d’une forte action sur sa pensée qui a poussé dès l’origine l’esprit de M. 

2187. (1890) Nouvelles questions de critique

À plus forte raison, quiconque lirait Bossuet ou Fénelon, lesquels sont d’abord moins lus, et dont les leçons, ensuite, sont moins vivantes parmi nous que les leçons de Voltaire. […] Une fort bonne règle, que M.  […] Elles sont la plupart fort incorrectes, et le sont chacune à sa manière, diversement, capricieusement. […] Elles ne sont pas non plus très belles, pour ne pas dire qu’elles sont en général fort laides. […] Notez d’ailleurs que les observations justes y abondent ; que Lemercier connaît son métier ; qu’il est de toutes manières fort au-dessus de La Harpe.

2188. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Chênedollé, Charles-Julien Lioult de (1769-1833) »

Chênedollé est, en général, très correct ; il est toujours harmonieux et s’élève fort souvent aux plus hautes formes poétiques ; c’en est assez pour faire concevoir que c’est un poème didactique recommandable (Le Génie de l’homme) ; il faut avouer aussi qu’il participe au malheur de presque tous les poèmes didactiques modernes : il est extrêmement pénible à lire de suite.

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