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1575. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre I. La tragédie de Jodelle à Corneille »

Ainsi arrivait-il qu’on voyait, à l’acte iv de la Force du sang, une femme sur le point d’être mère dans la scène I, et dans la scène IV la même femme accompagnée d’un fils de sept ans. […] Aux environs de 1630, la polémique sur les unités était dans toute sa force : c’est en 1628 que Fr. […] Tandis qu’ici l’imagination tour à tour lyrique ou épique s’allie à la raison, à l’exacte et précise notation des faits moraux, plus tard Corneille aura surtout l’imagination mécanique, celle qui combine abstraitement les forces.

1576. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »

Il balbutiait une naïveté et une pauvreté, le mot qui aurait pu dire tout le dédain de l’homme qui pense pour la société, la plus brutale des forces naturelles. […] Et cette transformation abominable, ce vautrement dans le bourbier d’un luxe égal, la plupart veulent les obtenir par la force. […] Je découvre sur le tard que c’est une grande force que de ne pas comprendre.

1577. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre V »

La délicatesse du sentiment s’y mêle à la force de la situation. […] Mais Giboyer vient troubler la béatitude du bourgeois qui fait la roue dans son triomphe : il lui annonce qu’un amour impossible force Maxime de s’exiler aux Etats-Unis. […] Le parti pris s’affiche, la partialité est flagrante, mais la passion, qui est le tort de la comédie, en fait aussi la force et le nerf.

1578. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mme du Châtelet. Suite de Voltaire à Cirey. » pp. 266-285

Je crois bien que sa tête est pour eux une maison de force, et non pas le lieu de leur naissance ; c’est le cas de veiller soigneusement à leur garde. […] Mais un tel accord de deux êtres si à l’unisson lui semble trop beau : Un cœur, capable d’un tel amour, dit-elle, une âme si tendre et si ferme, semble avoir épuisé le pouvoir de la Divinité ; il en naît une en un siècle ; il semble que d’en produire deux soit au-dessus de ses forces, ou que, si elle les avait produites, elle serait jalouse de leurs plaisirs si elles se rencontraient. […] Il y a des sentiments exprimés avec une extrême délicatesse : « Ma lettre qui est à Nancy vous plaira plus que celle-ci ; je ne vous aimais pas mieux, mais j’avais plus de force pour vous le dire : il y avait moins de temps que je vous avais quitté !

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