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439. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 275-276

Les matieres les plus abstraites deviennent intéressantes sous sa plume, par la maniere agréable dont il les présente, & par les fleurs qu’il a su y répandre, sans cet air de prétention & de suffisance, qui rend les ornemens ridicules, & par conséquent plus qu’inutiles.

440. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — II. (Fin.) » pp. 281-300

Figurez-vous un doctrinaire de ce temps-là, le plus ingénieux et le plus délicat, la fleur du genre, mais tombé ou monté d’une mondanité exquise dans une dévotion non moins exquise et tout exclusive. […] En un mot, en ne faisant que traduire et paraphraser à peine les paroles de saint Luc sur les Pharisiens, Bourdaloue esquissait, dix-sept ans avant La Bruyère, un vivant portrait d’Arsène et de tous ceux, à la moderne, qui lui ressemblent ; de ceux qui veulent en tout la fine fleur, et qui ne quittent celle du monde que pour aller cueillir, par un surcroît de recherche et un épicuréisme tout spirituel, ce qui se peut nommer aussi la fine fleur de l’austérité.

441. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Une Réception Académique en 1694, d’après Dangeau (tome V) » pp. 333-350

L’abbé de Caumartin, alors âgé seulement de vingt-six ans, était de la fleur du monde poli, du monde choisi, railleur et finement éclairé. […] Puis ne perdons rien du jeu de scène : pendant que l’un pique, joue et enfonce, l’autre, qui se croit loué, se rengorge et jouit ; et l’auditoire, — cet auditoire qui se compose de la fleur de la ville et de la Cour, de témoins de la qualité des Hamilton, des Coulanges et des Caylus, saisit chaque nuance, achève chaque intention, et la redouble en applaudissant63. […] M. de Noyon dut donc se contenter pour son triomphe, d’avoir la fleur des courtisans.

442. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

J’ai vu une image coloriée qui le représentait dans cet esprit-là, sous l’emblème du mauvais goût le plus naïf : c’était une grosse face rubiconde de Béranger sortant du calice d’une fleur, et cette fleur était une pensée. Tel est le Béranger cher aux Prudhommes et aux Plumeretsde tous les temps, celui même qui est en horreur aux artistes, aux fantaisistes, à la fleur de la bohême ou des salons, aux amateurs du fin, aux lecteurs de Musset, aux aristocrates de race ou d’esprit, à Pontmartin comme à l’auteur de Madame Bovary, aux frères de Goncourt comme à M. 

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