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1023. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Appendice. — Post-scriptum sur Alfred de Vigny. (Se rapporte à l’article précédent, pages 398-451.) »

Je suis resté, jusqu’à la fin, plus fidèle à sa poésie qu’à sa prose et à ses romans ou à ses drames. […] Cette légère réserve faite, je ne sais rien de mieux raconté. » M. le comte de Circourt enfin, cet homme de haute conscience et de forte littérature, dans une lettre qu’il m’écrivait le 24 avril 1864, reconnaissait la vérité du Portrait et s’exprimait en ces termes par lesquels je terminerai et qui me couvrent suffisamment : « Les grands côtés du talent de M. de Vigny sont mis par vous en relief d’une manière tout à la fois large et fine ; et malgré la sévérité de quelques-unes de vos appréciations, je n’ai rien à souhaiter de mieux pour la mémoire de M. de Vigny, si ce n’est que la postérité s’en tienne sur lui à votre jugement, ce que j’espère ; j’apprends que ses vrais (et par conséquent rares) amis sont tout à fait de ce sentiment. » 79.

1024. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Études sur Blaise Pascal par M. A. Vinet. »

Faugère par son Édition nouvelle, d’autres encore, ont ouvert une controverse à laquelle ont pris part les critiques étrangers les plus compétents : Néander à Berlin, la Revue d’Édimbourg par un remarquable article de janvier 1847277, sont entrés dans la lice : il n’a pas fallu moins que la Révolution de Février pour mettre fin au tournoi. […] Dans un langage fin et serré, grave à la fois et intérieurement ému, l’âme morale ouvrait ses trésors.

1025. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVIII. Pourquoi la nation française était-elle la nation de l’Europe qui avait le plus de grâce, de goût et de gaieté » pp. 366-378

La classe qui dominait en France sur la nation, était exercée à saisir les nuances les plus fines ; et comme le ridicule la frappait avant tout, ce qu’il fallait éviter avant tout, c’était le ridicule. […] Cette émulation réciproque ne hâtait pas les progrès des vérités austères et fortes ; mais il ne restait pas une idée fine, une nuance délicate, que l’intérêt ne fît découvrir à l’esprit.

1026. (1897) La crise littéraire et le naturisme (article de La Plume) pp. 206-208

Ce fut plus strictement la dernière période d’un genre dont on peut placer la naissance vers la fin du Romantisme. […] Tant de propositions qui devinrent, par la suite, du domaine populaire y avaient été préalablement agitées par les fins esprits du temps, et consignées dans les secrets rituels des Initiés, des Savants et des Mystagogues.

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