Triboulet a une fille, tout est là. […] Ce même roi que Triboulet pousse au rapt, ravira sa fille à Triboulet. […] Et puis, une fois sa fille séduite et perdue, il tendre un piège au roi pour la venger, c’est sa fille qui y tombera. Ainsi Triboulet a deux élèves, le roi et sa fille, le roi qu’il dresse au vice, sa fille qu’il fait croître pour la vertu. […] Il veut assassiner le roi pour venger sa fille, c’est sa fille qu’il assassine.
On voit apparaître Chimène, la fille du comte ; mais sous quelles couleurs ! […] Les filles ne sont point coupables pour ce qu’a fait le père. […] Elle et ses filles et ses dames, servez-les cette année. Je laisse deux filles bien jeunes, prenez-les sous votre protection. […] Mes filles et ma femme me verront combattre.
C’est toute une guirlande de beaux vers tressés pour le front meurtri de la France par le poète patriotique qui devait faire mieux encore dans sa Fille de Roland et dans son Attila. […] Mais, le jour où il écrivait la Fille de Roland, cet honnête homme a, à force de sincérité, écrit, si je puis dire, une œuvre supérieure à son propre talent… Sans doute, le génie d’expression épique et lyrique n’est pas tout à coup descendu en lui par une grâce divine. […] Car, bien que peut-être le mot de France y revienne un peu trop souvent à l’hémistiche ou à la rime, il n’y a rien, dans la Fille de Roland, de ce patriotisme de réunion publique et de café-concert qui force si grossièrement l’applaudissement de la foule et dont les déclamations sont si cruelles à entendre. […] L’admirable clarté, netteté et sûreté de marche de la Fille de Roland a des chances de ne plus se retrouver ici. […] Nous nous rappelions, nous autres vétérans de l’orchestre, la Fille de Roland comme un beau succès de 1874 et comme un bon ouvrage.
Présentement, tout père célèbre qui a fils ou fille, — la différence est maintenant si peu de chose ! — voit ce fils ou cette fille se poser en héritiers plus ou moins présomptifs ou… présomptueux de sa célébrité. […] S’adorer en famille, devant le public, depuis Mme de Sévigné qui n’aimait sa fille que par lettres, cela a toujours réussi ; au contraire ! […] dont elle veut qu’on sache qu’elle est bien la fille ! […] Je retrouve ici la fille, le type de la fille qu’il aime tant à peindre.