J’en ai assez dit pour prouver que la lecture du roman ne peut convenir à tout le monde, puisqu’elle demande une expérience personnelle de la vie et un sens exercé de la beauté.
Ensuite il n’existe que pour la personne qui l’évoque, tandis que l’objet fait partie d’une expérience commune.
Cette dernière est désespérée, comme le prouve, après tant d’autres efforts qu’on a faits dans ce sens, ma récente expérience personnelle. […] Instruit par sa propre expérience, Victor Hugo écrit : L’artiste et le poète ne souhaitent pas trop n’être point contestés. […] Ce n’est pas toujours parce qu’une pièce de théâtre est devenue réellement injouable qu’on ne la joue plus ; c’est parce qu’il n’a souri à aucun Barnum de tenter l’expérience. […] Cela ne pouvait convenir qu’à un temps où, la production littéraire étant restreinte, l’expérience n’avait pas encore appris aux écrivains avec quelle effroyable rapidité le temps dévore tout ce qui s’imprime. […] Il demande beaucoup d’expérience et de maturité.
Qu’attend-il encore, ce faiseur d’expériences ? […] Qu’ils s’épousent donc Angélique se souviendra, et, dans un an ou deux, vous verrez que ce sera elle qui fera des expériences ! […] Les jeunes gens aujourd’hui ont, beaucoup trop tôt, une espèce d’expérience générale, très sèche et défiante, qu’ils respirent dans l’air et qui leur vient aussi des livres. […] Il est guidé dans ce travail par son expérience propre, par la connaissance qu’il a du monde. […] Vous savez, par expérience, ce qui fait souffrir, et tous vos coups porteront.