Demain n’existe pas. […] Le bien existe, dans ce livre puissant. […] Pour cette fois, je ne chercherai pas quelle doctrine peut exister sous ce mot de naturalisme : je ne m’occuperai que de la rhétorique.
Il y a entre les deux combinaisons une nuance, presque imperceptible, mais elle existe : le vers perd un effet et une image lorsqu’on ne sent plus l’hésitation et le déplacement du temps fort qui devrait tomber sur ombre et glisse sur horrible, en produisant une surprise de l’oreille destinée à rendre le saisissement de l’effroi. […] Je ne suis fait comme aucun de ceux que j’ai vus ; j’ose croire n’être fait comme aucun de ceux qui existent. […] Un fait qu’on peut constater, et dont la signification est considérable, c’est que notre prose française devient de plus en plus poétique ; la plupart de nos grands écrivains sont des poètes ; et cependant la langue poétique de convention qui existait au dix-septième, au dix-huitième siècle, et qu’on retrouve encore dans Chateaubriand par exemple (coursier, laurier), a totalement disparu de notre style.
Mais il exista aussi un Banville qui écrivit Erinna. […] Il n’a jamais existé d’artiste, de savant, totalement représentatif (n’eût-ce été que pour son époque) de la science ou de l’art — de son art ou de sa science. […] Existe-t-il dans l’ordre de la pensée une hiérarchie ?
Bref, et selon le charmant évêque de Cloyne, le monde extérieur n’existe plus. […] Les Goncourt disaient d’eux qu’ils étaient des hommes pour qui le monde extérieur existe : nous avons été des hommes pour qui le monde extérieur n’existe pas et pour qui existent les seules idées. […] L’univers, autrement, n’existait pas pour eux. […] Sa perle : un être, dit Musset, « impossible et qui n’existe pas ». […] Quant au « mal romantique », il a existé de tout temps ; M.