Tout enfant, doué d’un doux regard, doué surtout de la plus douce voix, on l’appelait « le petit rossignol ». […] Mais le merveilleux enfant avait pris de lui, en le lisant, une si haute et si chère idée, qu’il obtint de quelques amis qu’on le menât dans le café que fréquentait Dryden, et il revint tout heureux de l’avoir vu.
Le Dauphin et Mesdames ont en elle une confiance d’enfants mal élevés… » D’Argenson veut dire que cette confiance les porte à médire en petit comité de leur père et de ses maîtresses. […] « Le roi (nous dit le Journal de Luynes) lui a répondu avec la même sécheresse : « Ce n’est pas la peine, je n’y serai presque pas. » Elle lui a demandé ensuite si au moins elle ne pourrait pas rester ici ; il lui a répondu sur le même ton : « Il faut partir trois ou quatre jours après moi. » — La reine est, comme l’on peut juger, fort affligée d’un traitement aussi dur. » Tous ces beaux sentiments, enfants de la maladie et de la peur, étaient dissipés et avec la santé étaient revenus les désirs, les habitudes, toutes les ivresses de la vie.
Né (1637) d’une famille de robe originaire du Perche, qui se rattachait depuis deux générations au Parlement de Paris, l’un des cadets de seize enfants, il avait commencé, dit-on, par l’étude du droit et le barreau. […] Catinat, enfant de Paris, élevé dans une obscure maison de la rue de Sorbonne, aimait sa ville natale, son quartier, l’approbation de ses voisins et proches ; nourri dans ces besoins et ces habitudes d’estime, il porta au milieu des camps un principe d’honnêteté, de rectitude et de scrupule que rien n’altéra jamais.
Ce qui était vrai d’un Masséna, l’enfant chéri de la Victoire, d’un Vandamme85 et de bien d’autres, peut s’appliquer également à Villars, « cet enfant de la Fortune », ainsi que le baptise Saint-Simon.