Aux yeux des peuples enfants, cette forme était Dieu lui-même. […] Le poète supplie, comme des ennemis de l’enfant qui n’était pas encore né, ceux qui veulent exploiter, dans une pensée de réaction, le crime qui le prive de son père ; c’est à eux qu’il demande de ne pas le condamner d’avance à l’exil, « qu’il n’ait jamais, leur dit-il, à saluer de loin la noble patrie de la gloire et des arts. […] On était surpris de trouver l’homme du monde dans ce penseur des jours antiques, dans cette âme candide comme un enfant. […] Certains cerveaux, sans être pour cela plus poétiques, ne pensent qu’à travers une succession d’images : c’est ce qui se passe chez les enfants et chez les sauvages. […] Pour les esprits ordinaires, ces deux régions sont nettement séparées et comme étrangères l’une à l’autre ; le métaphysicien, le savant, le géomètre, considèrent le monde des images comme non avenu ; pour l’intelligence des enfants, des sauvages, pour l’inculte imagination de la foule, la sphère de l’idée pure n’existe pas.
Les premières années de cet enfant à l’imagination tendre et sensible furent très-pénibles, très-sombres. […] Il se fâchait, à la vérité, comme un enfant, mais il s’apaisait de même. […] Audacieux enfant contre elle révolté, Je me débats en vain sous le bras inflexible De la Nécessité. […] Madame de Fontanes accoucha de son premier enfant dans une grange, au moment où elle fuyait les horreurs de l’incendie. […] La pitié même d’un sexe faible et sensible a semblé un crime : deux femmes ont été traînées au carcan pour avoir imploré la grâce de leurs pères, de leurs maris et de leurs enfants.
Enfant, il assista aux horreurs de l’anarchie ; il vit son père immolé ; il le sauva une fois par son intercession active et retarda l’heure fatale sans la pouvoir conjurer.
mon enfant !