L’éclat plus grand du soleil peut rendre inappréciable la lumière stellaire, mais elle n’empêche pas son action. […] Lewes, totalement inadmissible, c’est l’hypothèse que le mécanisme réflexe est indépendant de la sensibilité, que les actions réflexes ont lieu sans sensation 254. » Il ne peut s’empêcher d’exprimer sa surprise sur la faiblesse d’évidence qui sert de base à la célèbre « théorie des actions réflexes255. » Pour prouver que les actions réflexes sont indépendantes de la sensation, il est nécessaire de prouver d’abord que les actions du cordon spinal sont indépendantes de la sensation.
Les scrupules de moralité qui l’ont empêchée d’y paraître, à son origine, feraient sourire aujourd’hui. […] Que ceux qui ne l’ont jamais aimée lui lancent des pierres pour l’empêcher d’aborder, ils sont, à la rigueur, dans leur droit ; mais un ancien amant n’a que celui de regarder du rivage, immobile et les bras croisés.
Mais la certitude de ces résultats mécaniques n’empêche point les mouvements d’être en eux-mêmes sensitifs et appétitifs : la ligne du mouvement le plus facile y est toujours, psychologiquement, la ligne de la moindre peine. […] En disant : je puis vouloir, j’ai présente à l’esprit l’idée de mon moi comme pouvant intervenir dans le problème intérieur, comme pouvant, par exemple, maîtriser un mouvement de haine. « Je puis vouloir ne pas haïr celui qui m’a fait du mal. » Voilà un jugement qui, dès qu’il se produit, a un effet sur ma haine : il la modère du coup, en retient et en retarde les conséquences ; il peut même les empêcher, grâce aux idées raisonnables auxquelles il ouvre la porte. « Je puis vouloir cette chose ou son contraire », ce jugement est l’affranchissement qui commence par rapport aux impulsions passionnelles et aveugles ; il transporte la volonté sur un sommet d’où elle a deux versants en vue.
Il se rappelle une époque, où il ne pouvait plus dormir la nuit, empêché par le bruit d’un marteau, bruit qu’on croyait imaginaire. […] Puis l’on s’en va, Daudet disant : « Demain je laisserai lire les journaux à mon compaing, et n’en lirai aucun : ça me rendrait agité, nerveux, et ça m’empêcherait de travailler à mon livre, pendant dix jours.