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755. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution d’Angleterre »

Sous ce modeste titre d’Études biographiques sur la Révolution d’Angleterre 6, Guizot a publié un volume d’histoire qui aurait bien eu le droit, à ce qu’il me semble, quand on pense au nom et au talent de l’auteur, de porter un titre plus orgueilleux. […] Or, on dira ce qu’on voudra du fanatisme religieux, il marque au moins que les âmes ont leur trempe, que les mœurs se tiennent droites encore, que les probités se surveillent sous le regard, toujours présent, de la Justice éternelle.

756. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le cardinal Ximénès »

Il avait, au contraire, ce qui plaît le moins, quoiqu’on l’estime : une incommode et inflexible droiture, laquelle avait failli barrer sa carrière, car, au commencement, dans une question de bénéfice, il avait fait une telle résistance, au nom du droit, à ses supérieurs ecclésiastiques, qu’il fut cruellement persécuté. […] Il y fut l’homme de toute sa vie, l’homme qu’il était au confessionnal, à la tête de son diocèse ou de l’État, dans son opposition respectueuse aux mesures politiques de la cour de Rome, enfin partout, même sur les champs de bataille, c’est-à-dire le champion du droit strict et de la justice armée.

757. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Silvio Pellico »

Talent insincère et même nul, c’est du moins un esprit auquel le Christianisme, qui fait marcher droit les boiteux et voir les aveugles, comme son divin Maître, est venu en aide, comme il y vient toujours, par la douleur et l’épreuve de la vie, tandis que Foscolo, inaccessible au Christianisme, ne se redressa jamais, bronze mal venu, tordu à faux, et qui grimace une énergie convulsive au lieu de pleinement l’exprimer. […] Quand on voudra juger définitivement désormais le gouvernement autrichien dans ses rapports avec le carbonarisme d’Italie, il faudra invoquer l’opinion de Silvio Pellico pour établir le droit de l’Autriche… Et c’est ce que les démocrates, non seulement de l’Italie, mais de toutes les parties du monde, ne pourront jamais lui pardonner !

758. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Sismondi, Bonstetten, Mme de Staël et Mme de Souza »

Mais il en est d’autres, moins innocents, contre lesquels la Critique a le droit — et même l’obligation — de s’élever. […] … Jusque-là c’était bien étonnant, mais s’il l’avait pu, Taillandier, comme il le dit, c’était son droit… et sa fortune !

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