/ 2658
1390. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Panurge » pp. 222-228

Ni l’exaltation à propos de questions métaphysiques, ni le respect de la force ou du droit, n’ont dominé en France au point de garantir la religion, les rois et les juges.

1391. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XII. Des panégyriques ou éloges des princes vivants. »

Le plus grand nombre de ces panégyriques s’est perdu, comme cela devait être ; c’est bien assez de corrompre et d’ennuyer son siècle, sans encore avoir le droit d’ennuyer la postérité : on ne nous a conservé, sans doute, que ceux qu’on a regardés comme les plus estimables.

1392. (1890) La bataille littéraire. Troisième série (1883-1886) pp. 1-343

Gaussin ne s’en doute guère, elle est plus âgée que lui et a droit à un « passé ». […] et je reconnais le droit d’être examiné à ce prince des gâteux. […] se disait-il, je n’ai pas le droit de l’abandonner… Mais le prendre avec moi ? […] M. de Loisail se vengera de M. de Vauldenay en le torturant et en usant de ses droits. […] En réalité, peu de personnes ont le droit de ne pas croire au christianisme.

1393. (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure

En même temps, le même homme réintègre dans leurs droits deux puissances que, jusqu’alors, on avait subordonnées dans la littérature : il rend à la sensibilité l’influence dont on l’avait destituée, et il confère à l’écrivain le droit de mettre sa personnalité dans son œuvre. […] J’entends par là que, pas plus en littérature qu’ailleurs, le premier venu n’a le droit de se prononcer sur la valeur des œuvres, ni, quoi que l’on en dise, de juger de l’art sans une longue et laborieuse éducation de son goût. […] Envier à la critique, et lui disputer le droit de se réclamer de la tradition, c’est donc proprement lui refuser le droit à l’existence ; mais renoncer à la critique, c’est livrer l’art et la littérature, je ne veux pas dire aux bêtes, quoique j’aie grand tort de ne pas le dire ; — et cela, sans doute est cruel d’abord, mais cela n’est pas ensuite moins dangereux que cruel, si, comme on l’a si bien dit, « une société sans littérature serait une société sans sociabilité, sans morale, et même sans religion ». […] Nous avons le droit de faire un pas de plus maintenant ; et Diderot nous prouve par son exemple, que, si l’art ne peut pas imiter la nature tout entière, c’est pour des raisons tirées de la nature même. […] Son expression n’a pas tout à fait trahi sa pensée ; mais, poète autant que critique, il n’a pas pu, dans sa formule, s’empêcher de réserver les droits de son amour-propre.

/ 2658