Drame de désespoir métaphysique ? Drame d’ennui mortel ? […] Il ne s’agit pas seulement ici, comme dans les romans d’Octave Feuillet, de passions tragiques, de violents drames raciniens, « distingués » quand même, mais de sensualité toute crue, de vices, de vilenies déshonorantes, de crimes, de « faits-divers » de forte saveur.
Béranger compose une chanson comme un poème épique ou comme un drame en cinq actes. […] Le grand poète, c’est le sort ; nous ne sommes que les personnages avec lesquels il compose ses drames. J’ai connu les deux personnages vieillis de ce drame de jeunesse et d’amour.
Tous ces petits mouvements intérieurs se dessinèrent avec feu à l’occasion du drame de Hernani, qui eut pour résultat d’augmenter la bienveillance. […] Allez, osez, ô Vous dont le drame est déjà consommé au dedans ; remontez un jour en idée cette Dôle avec votre ami vieilli ; et là, non plus par le soleil du matin, mais à l’heure plus solennelle du couchant, reposez devant nous le mélancolique problème des destinées ; au terme de vos récits abondants et sous une forme qui se grave, montrez-nous le sommet de la vie, la dernière vue de l’expérience, la masse au loin qui gagne et se déploie, l’individu qui souffre comme toujours, et le divin, l’inconsolé désir ici-bas du poëte, de l’amant et du sage !
En somme, psychologie nulle, drame insignifiant, tableaux curieux, art original et puissant, vision presque hallucinatoire du vieux Paris et de son immense cathédrale, voilà ce que V. […] Hugo a réalisé là cette vaste conception que le drame étouffait : Tout dans tout.