Les descendants d’un des plus célèbres poètes dramatiques français de la fin du XIXe siècle se transmettent, depuis deux ou trois générations, une correspondance extrêmement précieuse ; les parents, sur leur lit de mort, font jurer à leurs enfants qu’ils continueront un grand devoir : maintenir ces lettres strictement secrètes.
Il se mettait simplement au niveau du public des œuvres dramatiques.
. — Comment d’ailleurs il s’est trompé sur la nature de l’action dramatique ; — sur les moyens d’intéresser le public ; — et sur le choix de ses modèles.
Entre les parents de mon père, bourgeois sévères et conservateurs, et la famille de ma mère, composée surtout d’artistes dramatiques, à la gloire tapageuse, il ne pouvait guère exister de sympathie ; il régnait même, il faut l’avouer, parmi les femmes, une franche aversion, qui ne s’est d’ailleurs jamais démentie. […] Tante Zoé, dès qu’elle m’aperçut, se mit à sangloter à hauts cris et fit une scène dramatique, prenant le ciel à témoin qu’elle avait soigné son père avec tout te dévouement possible et qu’on ne pouvait rien lui reprocher… Puis elle se calma, et, tandis que tante Lili continuait à pleurer à petits gloussements plaintifs, elle me raconta les derniers moments : il ne voulait pas mourir et se débattait d’une façon terrible.