Et Antoine, amoureux et doux, épouserait sa sœur de lait : la famille l’en empêche. […] Quand fut Christophe de retour, Sabine était morte, ayant pris froid le jour de l’escapade ; — Sabine entrevue dans la pénombre ; Sabine du soir doux et silencieux. […] Maintenant, le soir tombe ; les gens sont partis et, autour des trois prêtres, il ne reste plus que la douce intimité des frères et des sœurs, humbles, timides et tendres. […] Elle ne paraît aucunement douce ; elle n’apporte pas un cadeau, même lugubre, de sommeil à ceux qui ont veillé, de repos à ceux qui ont peiné. […] C’est à cause de mille choses ; c’est à cause de la vie, qui n’est pas douce et qui, à la délicate sensibilité des poètes, paraît dure, probablement.
L’émotion a été si douce et si forte, qu’une fois partie, elle n’a plus laissé de place à des substitutions d’une intensité inférieure. […] En ces temps-là, et si le cauchemar que je viens d’évoquer s’accomplissait, d’autres âmes plus douces et plus inclinées à une interprétation heureuse de la destinée opposeraient sans doute au pessimisme révolté un optimisme tristement apaisé. […] Il signale l’inhabileté de ses congénères à la conquête de l’argent, il admire leur idéalisme invincible, leur héroïsme doux, leur antiquité ininterrompue. […] Créature fine et douce, il éprouve un désir inné de plaire. […] Chose douce et dont je me suis toujours privé !
Krylof eut le talent de lui donner une apparence vraiment russe, une bonhomie rude et populaire, différente de la douce bonhomie du modèle. […] C’est une douce hallucination ; il y aurait cruauté à insister sur cet épisode. […] C’est l’Orient, des jours lumineux sur des plaines enchantées de fleurs et de verdure, des nuits douces dans un ciel enchanté d’étoiles. […] Cette partie réparatrice ne venait pas ; les douces visions se refusaient à naître sous le crayon attristé du caricaturiste. […] Ces larrons avaient l’air très doux, très inconscients de ce qui leur arrivait ; ils étaient très beaux, liés à cette colonne, avec leurs têtes de Christs slaves.
Mais bientôt l’étude, l’amitié, le charme d’une société choisie, les plus doux liens l’enchaînèrent, et pendant des années il se contenta d’être heureux et de devenir de plus en plus savant, sans ambition, sans éclat, en silence : Qui sapit, in tacito gaudeat ille sinu ! […] Il avait une teinte de pensée douce et triste tout à la fois, qui se gravait au cœur de l’amitié au lieu de s’effacer. […] « Je n’ai point reçu votre lettre écrite sur le Rhône, et je la regrette ; il me semble qu’elle devait exprimer une douce disposition pour moi. […] Nous venons de passer, Benjamin et moi, deux mois et demi assez doux entre Goëthe et Schiller, et un prince homme de beaucoup d’esprit, ce qui n’est pas commun maintenant. […] Mais ces vagues signes précurseurs d’une saison plus douce disparurent bientôt devant une seconde et plus rigoureuse invasion ; les restes de la civilisation romaine, au moment de se refaire, se virent aux prises avec une nouvelle barbarie bien plus énergique et plus tenace que la précédente : on eut Clovis et les Franks.