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1134. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Vous me trompez sans doute, avec des mots si doux ! […] rien aux transports qu’elle excite ; douce et tendre, au milieu de ces émerveillements qui l’étonnent. […] il y a, dans le rôle de Chrysale, un petit coin de sensibilité douce et gaie tout ensemble que tous les commentateurs ? […] les douces caresses ! […] Elle est jolie, la voix est harmonieuse et douce ; nous verrons ce qu’elle deviendra plus tard.

1135. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

La mort elle-même paraît douce à côté de ces tourments. […] … Il est sec, son écorce est mince, Il rend une douce liqueur. […] Mais qu’ils soient le jouet de leurs impressions et cèdent à tout élan de leur cœur, comme Juliette se vouant dès le premier regard à Roméo ou au sépulcre, et Ophélie, la douce égarée, et Desdémone, l’amante aux mutineries enfantines quand on lui résiste, et à la résignation douce et un peu étonnée quand on la fait mourir ; qu’ils s’enveloppent, comme Hamlet, d’un nuage de noire mélancolie qui finit par pénétrer jusqu’à leur âme et la glacer ; qu’ils cèdent à des sollicitations d’un genre plus violent et plus grossier, en obéissant à leur instinct propre. […] Sans pousser si loin vos investigations, tirez parti des ressources que vous offre la constitution de la famille : car la famille, par ce seul fait qu’elle est de tous les groupes le plus naturel, met dans l’harmonie la plus douce ou dans le conflit le plus aigu des sentiments qui se rapportent tous à l’affection, au dévouement, à la reconnaissance et au respect. […] Dans la famille où vous pénétrerez, vous connaîtrez « des mœurs franches, douces, ouvertes, variées » ; là vous verrez « le tableau de la vie civile telle que Richardson et Fielding l’ont observée ».

1136. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

douce illusion à laquelle un simple compte rendu de journal donne presque le charme saisissant de la réalité ! […] Personnellement, l’écrivain y perdra peut-être ; sa vie sera moins douce, sa renommée moins durable. […] Il vivait doux et distrait, content de peu, ne songeant guère au lendemain, qui devait lui manquer, connaissant le péril du travail délicat, et se résignant humblement à trop bien faire. […] Cette douce et touchante histoire pourrait s’insérer manuscrite entre les feuillets d’une bible de famille, tant le style en est pur. […] L’œuvre du poëte était mieux réussie sans doute, sa versification plus douce et plus délicatement ornée : toutefois le sujet n’avait pas la même force d’intérêt et de popularité acquise.

1137. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

C’est le grand charme de ces dix journées qu’on pourrait appeler les folles journées, mais qui ne sont pas si folles qu’on n’y verse, de temps à autre, les plus douces larmes. […] l’infortuné perd le fil de sa douce gaieté ; et il se jette à tête perdue, dans les cent mille détours de ses diverses comédies ! […] justement cette intelligence s’éteint, cet esprit s’en va, ce tact exquis se perd, toute cette douce et enivrante fumée de la poésie dramatique s’éloigne de cet homme qui en faisait sa vie. […] Toutefois la jeune et douce Anna, tout comme mademoiselle Angélique Argan, est en train d’aimer un jeune homme, le baron Jules de Lowemberg. […] Quoi qu’il en soit, cette honnête jeune femme est la plus simple du monde, quand elle entre ainsi à l’improviste chez son mari, de ne pas deviner que ce monsieur est en train d’écrire des billets doux.

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