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194. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre septième. Les sentiments attachés aux idées. Leurs rapports avec l’appétition et la motion »

La vie, dit Horwicz, est une symphonie grandiose où un thème simple, plaisir et douleur, est constamment répété, mais avec des variantes de plus en plus compliquées et une instrumentation de plus en plus large. […] La sympathie des sens n’est encore qu’un contre-coup mécanique de la douleur d’autrui dans notre poitrine.

195. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Introduction »

Leur entraînement naturel les exposant aux plus cruels malheurs, ils ont plus besoin du système qui a pour but unique d’éviter la douleur. […] Tel individu qui vous déchire, n’est pas digne que vous regrettiez son suffrage, mais vous souffrez de tous les détails d’une grande peine, dont l’histoire se déroule à vos yeux ; et déjà certain de ne point éviter son pénible terme, vous éprouvez cependant la douleur de chaque pas. […] Enfin, de quelque manière que l’on juge mon plan, ce qui est certain, c’est que mon unique but a été de combattre le malheur sous toutes ses formes, d’étudier les pensées, les sentiments, les institutions qui causent de la douleur aux hommes, pour chercher quelle est la réflexion, le mouvement, la combinaison, qui pourrait diminuer quelque chose de l’intensité des peines de l’âme ; l’image de l’infortune, sous quelque aspect qu’elle se présente, et me poursuit, et m’accable. […] j’ai tant éprouvé ce que c’était que souffrir, qu’un attendrissement inexprimable, une inquiétude douloureuse s’emparent de moi, à la pensée des malheurs de tous et de chacun ; des chagrins inévitables et des tourments de l’imagination, des revers de l’homme juste, et même aussi des remords du coupable, des blessures du cœur les plus touchantes de toutes, et des regrets dont on rougit sans les éprouver moins ; enfin, de tout ce qui fait verser des larmes, ces larmes que les anciens recueillaient dans une urne consacrée, tant la douleur de l’homme était auguste à leurs yeux. […] Leurs adversaires peuvent sans doute éprouver la juste horreur du crime, mais comme ces crimes mêmes servent d’argument à leur système, ils ne leur font pas ressentir, comme aux amis de la liberté, tous les genres de douleur à la fois.

196. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 novembre 1885. »

… » En même temps, il montre une blessure qui saigne à sa poitrine avec les signes d’une douleur affreuse. […] Il porte violemment la main à son cœur comme sous le coup d’une douleur subite. […] De là, l’effroi des chevaliers et la douleur du roi malade. […] Parsifal attendri se prête innocemment à ce long baiser ; mais son feu inattendu le pénètre d’une douleur terrible. […] La Volupté mère des douleurs lui révèle toute la Douleur humaine.

197. (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398

… Voilà pourquoi, ô mon fils, je voudrais tant connaître la cause de la douleur qui afflige le brahmane, et soulager la peine de cette maison.” « “Oui, ma mère”, dit Bhima, “sachons la cause de cette douleur ; rien ne me coûtera pour la soulager.” […] Je suis plongé dans un abîme d’anxiété, ô douleur ! […] Modère ta douleur, c’est à moi de m’offrir au meurtrier, c’est le sublime devoir de l’épouse ; elle doit jusqu’à sa vie au bonheur de l’époux. […] Vois, chère Sacountala, comme tout être, pour peu qu’il soit sensible, prend part à la douleur qu’occasionne ton départ.

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