Jamais homme n’a dit avec plus de sanglots dans le cœur, et mieux contenus, sa première grande douleur. […] ……………………………………………………… Ô très bonne aux vaincus et très bonne aux vainqueurs, Qui sur leurs fronts à tous baises leur cicatrice ; Ô des douleurs des corps et de celles des cœurs La sûre guérisseuse et la consolatrice !
M. de Clèves meurt de douleur et toujours amoureux, ne se pouvant consoler d’être le mari d’une femme qui ne l’aime pas et l’a — croit-il — trompé. […] Ne serait-ce pas les iniquités, les défauts de la création, la douleur, le mal sous toutes ses formes, l’ignorance.
Huit jours après la séance académique où Perrault avait immolé, dans une ode, les anciens aux modernes, paraissait cette charmante épître à Huet, où, faisant allusion à ces ridicules attaques, l’amateur de toutes choses, Polyphile, disait : Je vois avec douleur ces routes méprisées : Art et guides, tout est dans les champs Élysées.
Je m’explique ; le mot douleur, par exemple, s’applique également dans notre langue aux peines de l’âme et aux sensations désagréables du corps : cependant la définition de ce mot ne doit pas renfermer deux sens à la fois, c’est là ce que j’appelle le sens vague, parce qu’il renferme à la fois le sens primitif et le sens par extension : le sens précis et originaire de ce mot désigne les sensations désagréables du corps, et on l’a étendu de là aux chagrins de l’âme, voilà ce qu’une définition doit faire bien sentir.