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2326. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Art français » pp. 243-257

C’était leur livre préféré, le livre qui leur avait donné le plus de mal. […] » Ce sont, dans leur vagabondage libre et leur franche expansion, les causeries, les confidences de cette intimité que nous donnons ici. […] Dans cette édition, tout cet inédit, pour mieux le faire sentir et apprécier par le lecteur, nous le donnons en italique.

2327. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre V. Histoire littéraire. » pp. 212-219

Peut-être eût-il été à souhaiter que les savans auteurs n’eussent pas fait entrer dans leur livre les vies de tant d’écrivains inconnus, qui n’ont produit quelquefois qu’un mandement, ou qu’une lettre moins étendue que l’article qu’on leur a donné dans l’histoire littéraire. […] Ce titre étoit le seul convenable ; & l’auteur n’auroit pas dû mettre à son livre un frontispice qui promet plus qu’il ne donne. […] Les notices qu’on y donne sur les gens de lettres, sont quelquefois inexactes ; mais ce n’est pas toujours la faute du rédacteur.

2328. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 22, quelques remarques sur la poësie pastorale et sur les bergers des églogues » pp. 171-178

Un general qui donne une bataille fait-il reflexion si le terrain qu’il fait occuper par son corps de reserve seroit propre pour y asseoir une maison de campagne ? […] Nous avons vû des auteurs qui ont traité cette matiere en forme d’églogue avec un succès auquel toute l’Europe a donné son applaudissement. Le premier livre de la pluralité des mondes traduite en tant de langues, est la meilleure églogue qu’on nous ait donnée depuis cinquante ans.

2329. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 27, qu’on doit plus d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la main des peintres » pp. 382-388

On verra d’ailleurs par ceque je vais dire concernant l’infaillibilité de l’art de discerner la main des grands maîtres, quelles bornes on doit donner à la prévention qui nous est naturelle en faveur de tous les jugemens rendus par ceux qui font profession de cet art, et qui décident avec autant de confiance qu’un jeune médecin ordonne des remedes. […] Le contour particulier du trait avec lequel chaque homme forme les vingt-quatre lettres de l’alphabet, les liaisons de ces caracteres, la figure des lignes, leur distance, la perseverance plus ou moins longue de celui qui a écrit à ne point précipiter, pour ainsidire, sa plume dans la chaleur du mouvement, comme font presque tous ceux qui écrivent, lesquels forment plus exactement les caracteres des premieres lignes que ceux des autres lignes, enfin la maniere dont il a tenu la plume, tout cela, dis-je, donne plus de prise pour faire le discernement des écritures que des coups de pinceau n’en peuvent donner.

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