Sur toute joie, pour l’étrangler, j’ai fait le bond sourd de la bête féroce… Le malheur a été mon dieu. […] Mort, vous, Toi, dieu parmi les demi-dieux ! […] Il tombe, dès les premières pages, sur une série de très exquis petits poèmes intitulés « Remembrances », d’une forme délicate, dont la perfection rappelle un peu, parfois, le Gautier d’Emaux et Camées, Là-bas, où sous les ciels attiques, Les crépuscules radieux Teignent d’améthyste les dieux Sculptés aux frises des portiques… Etc. […] Les Nombres y mènent leur danse folle ; les dieux y passent avec leurs yeux de loups, ou bien l’Amour et son cortège de lions enchaînés, ou bien, blanches et mélancoliques, les funérailles de la lune… Ce catafalque d’or qui surgit au fond des soirs, n’y va-t-on pas coucher enfin, pour le définitif repos, le cadavre de ta raison ? […] L’art de Verhaeren, avec sa franche vigueur et son expressive rudesse, convenait à cette poésie ; les rythmes durs et martelés qu’il affectionne, l’insistante accumulation des rimes, des assonances, des allitérations, la sonorité rauque des mots, donnent à ses poèmes quelque chose de l’étrangeté des légendes qu’il interprète… La Statuette, très ancienne, et qui remonte au temps des dieux, et dont la ressemblance effacée par les siècles fut celle de Diane, de Vénus ou de Cybèle, peinte en rouge et peinte en bleu, trôna, en manteau d’or moiré, sous le baldaquin de la chapelle, comme la Vierge !
En faisant descendre tous ces dieux de leurs piédestaux pour les déclarer simplement grands hommes, on ne leur fait, je crois, aucun tort, et l’on vous rend un grand service… » Et il ajoutait en post-scriptum : « Je laisse subsister tout exprès quelques phrases impertinentes sur les myopes.
Les premiers cris de vengeance qui s’élevèrent furent poussés contre Fouquier-Tinville et Lebon, et il faut avouer que, si dans les révolutions les victimes expiatoires servaient à apaiser les hommes ou les dieux, le choix ne pouvait tomber sur des têtes plus maudites.
Voltaire, Montesquieu, Rousseau, ont parcouru ces diverses périodes des progrès de la pensée ; et, comme les dieux de l’Olympe, ils ont franchi l’espace en trois pas.