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12. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XI. »

dieu des chemins publics, auteur de ma perte ! […] dieu des chemins publics, auteur de ma perte, où m’as-tu conduite ? […] Ô dieu Pan, ô dieu Pan ! […] Après les dieux, et plus que les dieux, ce peuple, dont se moque souvent Aristophane, est le véritable héros de ses chants. […] Et cependant, grâce aux dieux, nous eûmes tout chassé vers le soir.

13. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IX, les mythes de Prométhée »

. — Et tout en haut, des groupes de dieux, de plus en plus vrais, de plus en plus justes, montant et se succédant dans l’éther. […] Comment pécher dans la maison qui a pour hôte un dieu vigilant ? […] Toute prière à un dieu, quel qu’il soit, doit commencer et finir par une prière au foyer. […] Les dieux et les déesses vinrent, par ordre du maître, lui faire leurs présents funestes. […] Le dieu, rusant avec lui-même, pouvait dire qu’il ne s’était pas démenti.

14. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XV, l’Orestie. — les Choéphores. »

Chaque mort devenait un dieu domestique terrible ou propice, selon qu’il était honoré ou négligé par les siens. […] Le père et le dieu l’entendent : dans la nuit même qui a précédé son retour, leur intervention s’est manifestée. […] Avant d’être obsédé par les Érynnies, il est possédé par un dieu : c’est sur l’autel des Oracles qu’est aiguisé son couteau. […] » — Pylade lui rappelle froidement les ordres du dieu. — « Et que fais-tu des oracles d’Apollon rendus à Pytho ? Mieux vaut avoir tous les hommes pour ennemis plutôt que les dieux. » — C’en est fait, le doute a cessé : Oreste, redevenu le bourreau d’un dieu, n’a plus rien d’humain.

15. (1869) Philosophie de l’art en Grèce par H. Taine, leçons professées à l’école des beaux-arts

Il n’y a point de place ici pour les dieux incommensurables et vagues, ni pour les dieux despotes et dévorateurs. […] Entre les mains du Grec les idées et les institutions les plus graves deviennent riantes ; ses dieux sont les dieux heureux qui ne meurent pas ». […] Elle a fait aussi des dieux, et, du jugement de tous les anciens, ces dieux étaient ses chefs-d’œuvre. […] voyez quels maux un dieu souffre par la main des dieux !  […] aucun des dieux ne peut lutter contre toi.

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