Choc de goûts, choc de destinées ! […] ; c’est, dit textuellement et emphatiquement le roman, à « l’homme nouveau qui jette dans l’esprit des hommes les semences destinées à fertiliser l’avenir ».
Les observateurs d’épiderme ne voient dans cet amour envahissant des spectacles que le besoin d’amusement nécessaire à l’homme et à la misère de sa destinée et de son cœur. […] Demandez pourtant au christianisme, demandez à l’Église, et à la conscience qu’elle pénètre de son esprit, si elle ne voit nul inconvénient à ces amusements artistiques et littéraires, si c’est simplement insignifiant et destiné à nous faire passer agréablement quelques heures que ces comédies de société, qui tuent la société, et que des mères jouent devant leurs filles, quand elles ne les jouent pas en camaraderie avec elles ?
… À travers ce beau tableau, non de la Grèce, mais des républiques de la Grèce, — espèces de Cyclades de l’histoire, sans esprit général, sans cohésion et sans unité, et que Lerminier nous peint les unes après les autres avec un pinceau si lumineux et si pur, — ne voit-on pas tout ce qui nous sépare de cette Grèce qui a tant pesé dans les destinées de la pensée européenne, moins pour sa gloire que pour son malheur ? […] À quoi lui servirent et sa pénétration inouïe de la destinée des peuples, et sa toute-puissante analyse du mécanisme des constitutions ?
Comme le livre de Lerminier sur les Législateurs et les Constitutions de la Grèce antique, le livre du comte de Champagny sur les Césars 8, ou plutôt sur le monde romain au commencement de l’Empire, est destiné à faire tomber tout ce qui reste de préjugés ou de confusion touchant ce qu’on appelait autrefois la classique Antiquité. […] Sans la famille, sans cette constitution admirable de la famille qui est toute la politique de Rome, elle aurait eu la même destinée que la Grèce.