Nul d’eux ne nous a donné une symphonie véritable, où fût analysée et développée la marche d’une émotion dans une âme. […] À mesure que les âmes se développent, elles requièrent davantage, entre elles et l’âme de l’artiste, l’atténuation de tout intermédiaire. […] La seconde voix le reprend plus développé, et le motif est repris encore par la troisième voix, complété encore. […] France procède ensuite à développer pour son compte les doctrines de ce prophète ami des hommes : il le fait, comme vous pouvez penser, avec un art et un esprit merveilleux. […] Même elle avait pressenti la valeur pédagogique des leçons de choses : car c’est en d’abondantes narrations qu’elle développait cette science, destinée à me former un esprit.
Tel fut le principe fondamental de la philosophie qui se développa à travers l’antiquité classique, la philosophie des Formes ou, pour employer un terme plus voisin du grec, la philosophie des Idées. […] Les grandes lignes de la doctrine qui s’est développée de Platon à Plotin, en passant par Aristote (et même, dans une certaine mesure, par les stoïciens), n’ont rien d’accidentel, rien de contingent, rien qu’il faille tenir pour une fantaisie de philosophe. […] L’idée génératrice d’un poème se développe en des milliers d’imaginations, lesquelles se matérialisent en phrases qui se déploient en mots. […] Il aurait fallu voir dans l’espace lui-même, et dans la géométrie qui lui est immanente, un terme idéal dans la direction duquel les choses matérielles se développent, mais où elles ne sont pas développées. […] La partie de ce chapitre qui traite de l’histoire des systèmes, et en particulier de la philosophie grecque, n’est que le résumé très succinct de vues que nous avons développées longuement, de 1900 à 1904, dans nos leçons du Collège de France, notamment dans un cours sur l’Histoire de l’idée de temps (1902-1903).
Villemain, depuis, se sont développés et comme déployés de plus en plus dans des rapports toujours savants et composés avec art ; mais, en appréciant certes le mérite des pages écrites dans les dernières années, je préfère encore ce beau talent dans sa manière moyenne, dans ce tour svelte, ingénieux et neuf, qui était d’abord le sien. […] Ces discussions donnent lieu à des joutes de parole, développées, agréables, solides pourtant, véritablement académiques dans le meilleur sens du mot.
Du Bellay, pendant qu’il composait cette Préface qui se développait sous sa plume et qui allait devenir tout un petit livre, s’aperçut, dit-il, qu’on lui avait dérobé une copie de ses vers, et il s’empressa de les livrer à l’imprimeur et de les « jeter tumultuairement en lumière ». […] Ce serait presque un hors-d’œuvre, si bientôt le biographe ne nous montrait qu’il sait également développer les autres parties du tableau.