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1273. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le cardinal de Bernis. (Fin.) » pp. 44-66

Voltaire envoie à Bernis quelques-uns de ses écrits avant la publication ; il le consulte sur ses tragédies, sur celle de Cassandre, autrement dite Olympie ; il lui demande ses avis, que Bernis lui donne fort en détail avec conscience et sincérité. […] Je n’ai point vu de magnificence surpasser la sienne… Et après maints détails où elle se complaît, et qui prouvent à quel point l’hôte splendide savait mêler à ses pompes et à ses largesses romaines cette qualité française, la précision, Mme de Genlis ajoute : « Le cardinal de Bernis donna à Mme la duchesse de Chartres de magnifiques conversations, c’est-à-dire des assemblées de deux ou trois mille personnes.

1274. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — I. » pp. 88-109

Enfin il triompha des difficultés, fut reçu docteur de la faculté de Paris en l’an 1624, et se maria cinq ans après à une femme qui avait, après la mort de père et mère, de solides espérances, vingt mille écus de succession : ces détails ne sont pas indifférents pour l’étude du très positif Gui Patin. […] Renaudot, revenant sur cette condition imposée à ses fils et expliquant comment on pouvait tenir le Bureau d’adresses et d’annonces sans se charger pour cela des détails confiés à des commis, reconnaît qu’en effet ses fils ont déclaré devant la Faculté « qu’ils ne se mêlaient point et ne s’étaient jamais mêlés des négociations dudit Bureau ».

1275. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Étienne de La Boétie. L’ami de Montaigne. » pp. 140-161

M. le docteur Payen, qui au milieu des devoirs et de la pratique assidue de sa profession, a, depuis des années, concentré sa pensée la plus chère sur Montaigne, en l’étendant à tout ce qui intéresse cet objet principal de son admiration, est un de ces investigateurs ardents, sagaces, infatigables, qui ne connaissent ni l’ennui ni le dégoût de la plus ingrate recherche quand il s’agit d’arriver à un détail vrai, à un éclaircissement nouveau, à un fait de plus. […] Montaigne, dans une lettre à son père, a raconté en détail les principales circonstances de cette mort à la fois stoïque et chrétienne : surtout il nous a tracé, dans son chapitre sur l’amitié, un admirable portrait de sa liaison avec celui qu’il appelait presque dès le premier jour du nom de frère.

1276. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — III » pp. 132-153

Cela nous rend circonspects et craintifs ; nous nous sommes remis au rudiment, nous étudions les premiers principes avec détail et invita Minerva. […] Il avait cinq à six connaissances de fermes ou de filles qui lui avaient conservé de l’amitié et lui accordaient ce qu’on appelle en galanterie la petite oie (il me faut, bon gré mal gré, abréger un peu sur ce point le détail des goûts médiocrement platoniques du vieux Damon)… Avec cela, la fréquentation des bons esprits plus que des beaux esprits, d’honnêtes gens surtout ; une imagination assez pittoresque, de la sensibilité sans aucun intérêt personnel, tout en générosité, nulle bigoterie ; il arriva à une longue et saine vieillesse.

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