Vous vous rappelez l’aimable Joubert, le délicat des délicats, ce platonicien meilleur que Platon, qui sentait l’antiquité en maître et qui a déjà l’air d’un ancien, quoiqu’il soit d’hier ?
Personne plus que lui n’a été fait pour conquérir et captiver les délicats de l’avenir, s’il y a encore des délicats dans l’avenir, si nous ne sommes pas arrivés à l’époque du gros, du grossier, de l’opaque en tout, et s’il est permis de dire que nous comprenions encore quelque chose à l’idéal, au transparent et à l’exquis !
Bourges aime la littérature, les délicates et intimes jouissances qu’elle donne à ses élus. […] Ses brillantes facultés se paralysent, son cerveau se vide de toutes les choses délicates qui l’ornaient. […] je dois toucher ici à un point délicat et douloureux. […] Maurice Barrès lorsqu’il sacra le général, en ses délicates gloses. […] Comme il met à nu, de sa main délicate et souple, ses ressorts les mieux dissimulés !
On est tenté d’en vouloir à la politique d’avoir ainsi détourné de sa voie, abreuvé et noyé dans ses amertumes, une nature si fine, si délicate, si faite pour goûter elle-même les pures jouissances qu’elle prodiguait.