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733. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 23, quelques remarques sur le poëme épique, observation touchant le lieu et le tems où il faut prendre l’action » pp. 179-182

Ce seroit un inconvenient, mais il en épargneroit un plus grand, le défaut d’interêt particulier.

734. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »

Il raisonne comme certaines gens qui, en lisant un auteur, s’imaginent avoir toutes les qualités qu’ils y louent, et n’avoir aucun des défauts qu’ils y critiquent. […] Les défauts de l’écrivain dans J. […] On a imité encore de Rousseau cet amour de soi-même dont on n’excepte pas même ses défauts, et ces confessions publiques qui ne sont que la plus chère des délectations de l’orgueil. […] Rousseau, ce sont les qualités de ses défauts. Il y a deux hommes en lui : l’utopiste, à la charge duquel sont tous ces défauts, et l’homme qui eut de la sensibilité, dans sa prétention d’être le seul à en avoir, et peut-être de la vraie bonté dans sa philanthropie.

735. (1903) Propos de théâtre. Première série

Molière a voulu y montrer l’intime connexion qui existe entre les défauts de l’esprit et les défauts du cœur. […] Il démêle, à travers leurs excellentes parties, le défaut dont ils souffrent, le défaut par où ils prêtent le flanc aux coquins, et il le leur montre. […] Mais les dévots ont souvent un grand défaut ; c’est le raffinement. […] Avec quelques défauts c’est surtout un très bon livre. […] Elle ne pourrait pas s’appliquer aux grands défauts, ni aux vices.

736. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Elle sent si bien que ses défauts lui feraient tort dans l’estime des autres, qu’on ne la voit jamais se donner pour ce qu’elle est en effet. […] Je serai pour Molière un juge sans faiblesse ; je saurai voir et montrer ses défauts ; mais je ne veux fermer ni mes yeux ni ma bouche sur ses qualités. […] Harpagon n’est pastel ou tel avare ; c’est l’avarice sous toutes ses formes, et Molière n’est pas exempt du défaut capital des tragiques français ; il met sur la scène non des individus réels, mais des abstractions personnifiées. […] Enfin la pièce est équivoque, et c’est là un bien grave défaut. […] Shakespeare est tombé dans ce défaut.

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