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1151. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre II. Prière sur l’Acropole. — Saint-Renan. — Mon oncle Pierre. — Le Bonhomme Système et la Petite Noémi (1876) »

J’essayerai d’aimer jusqu’à leurs défauts, je me persuaderai, ô Hippia, qu’ils descendent des cavaliers qui célèbrent là-haut, sur le marbre de ta frise, leur fête éternelle. […] Un singulier défaut, d’ailleurs, qui plus d’une fois dans la vie devait me nuire, traversa cette affection naissante et la fit dévier. […] Ce trait de caractère se compliqua, en cette circonstance, d’une qualité qui m’a fait commettre autant d’inconséquences que le pire des défauts.

1152. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

Chaque page de son recueil offre à peu près les mêmes défauts et les mêmes qualités. […] La première partie a le défaut très grave de n’être pas claire. […] C’est là sans doute un grave défaut, personne n’oserait le nier ; ce n’est pourtant pas le défaut unique de cette biographie. […] Certes, ce n’est pas la connaissance des sources originales qui a fait défaut à M.  […] Ce défaut n’appartient pas tant à la pensée qu’aux formes du langage.

1153. (1930) Le roman français pp. 1-197

Chez Zola, elle est plaquée, insensible, elle n’est plus — défaut qu’il tient en somme des Goncourt —, que de la documentation. […] Enfin, défauts et qualités, il a tout ce qu’on n’a plus de nos jours, ce qu’on évite et craint d’avoir. […] C’est à la fois son mérite et son défaut. […] C’est le défaut inévitable du procédé. […] Ne serait-ce pas les iniquités, les défauts de la création, la douleur, le mal sous toutes ses formes, l’ignorance.

1154. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »

Certes, Gandar n’était pas de ceux-là ; il avait la piété et la religion de son sujet, le respect de la tradition et des maîtres ; son esprit était le moins fait pour l’ironie : cela ne l’empêchait pas de distinguer bien des défauts des Grecs modernes, mais le passé pour lui dominait tout. […] Tâche difficile que Shakespeare réussit à remplir presque autant par ses défauts que par son génie. […] Il ne s’agit plus de venir faire une simple lecture d’un auteur en l’accompagnant de remarques vives, de commentaires rapides et justes, de rapprochements heureux, et en y apportant un vif sentiment des beautés et aussi des défauts, comme ce serait le compte d’un disciple de Voltaire, de Pope et d’Horace. […] Eh bien, c’est maintenant surtout que je sens bien les défauts de mon esprit, les imperfections de ma parole et tout ce que j’aurais besoin d’acquérir pour être seulement la moitié d’un orateur.

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