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1834. (1910) Propos littéraires. Cinquième série

Mais l’amitié amoureuse, une nuance qu’on n’avait pas réussi à découvrir avant elle et dont, peut-être, elle a emporté le secret, mais que je crois qu’on essaiera toujours de retrouver ; et cette recherche même a quelque chose de très délicat, dont l’honneur encore lui doit revenir. […] Elle dira exquisement : « Tous nos dons sont à conquérir. » Elle dira, comme Joubert n’aurait peut-être pas dit, mais comme il aurait souhaité dire : « Je me retrouve en tous les livres ; j’aime ceux où je me découvre. […] Une femme qui a le visage découvert, ou voilé à peine, on la regarde à la figure.

1835. (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381

Il était latent, il est devenu découvert ; il était subconscient, il a pris conscience de lui ; il était amorphe, et il a pris une certaine forme. […] Briand fait en moment-ci un travail que je serai le premier à discuter dans un esprit très large, parce que notre collègue est en train de découvrir et de nous montrer les difficultés d’une question qu’on présente depuis trente ans sous une forme trop simplifiée — il l’a dit lui-même — aux électeurs, en risquant ainsi de les tromper. Il est en train de découvrir les difficultés du problème de la séparation de l’Église et de l’État. […] Que l’anticléricalisme désorganise une armée, désorganise une marine, tarisse les approvisionnements, démunisse les magasins de munitions, laisse en déplorable état les forts de l’Est, découvre et ouvre la frontière, au premier abord cela paraît singulier.

1836. (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire

S’il reste des traces, il y a clameur, il y a tranquillité publique troublée, et vous tombez sous la loi, et de Montesquieu et de Frédéric, si l’on vous découvre.

1837. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »

Des merveilles d’Olympie il reste bien peu de traces ; les alluvions du Gladée et de l’Alphée ont couvert sous vingt pieds de terre l’hippodrome, le bois sacré de l’Altis, les sculptures d’Alcamène dont Pausanias a parlé ; c’est à peine si les architectes de la Commission de Morée ont découvert par leurs fouilles la base de quelques colonnes, seul reste de ce majestueux temple de Jupiter, plus grand et plus vénéré que le Parthénon : et cependant aucun lieu ne répond plus fidèlement à l’idée qui s’attache à son nom ; aucun paysage n’est plus harmonieux dans ses lignes, plus doux aux regards ; ces plaines fécondes, ces eaux paisibles, ces collines verdoyantes écartent l’idée de la souffrance, de la haine, du sang versé ; la joie et la paix y respirent ; c’est là que des peuples de frères doivent se réunir pour oublier leurs querelles et jurer de s’aimer toujours. » Il ne se peut de plus beau commentaire littéraire ; Gandar s’y complaisait et aurait eu peu à faire pour y exceller.

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