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1318. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid. »

Et d’ailleurs, de ce qu’elle écrivait ce qui s’était passé sous Louis XIII ou durant la première jeunesse de Louis XIV, s’ensuit-il qu’elle aurait pu parler en bien ou en mal de la jeune marquise étourdie, et faire croire d’elle, dans mille ans, ce qu’il lui plairait ? […] Saint-René Taillandier et qui a failli, quand il le traduisait, lui faire tomber la plume des mains, Schiller ne dit guère rien de plus d’ailleurs que ce qu’avait déjà écrit Vauvenargues : le jeune sage, dans la franche ingénuité de son goût naturel, refusait presque tout à Corneille ; mais un tel arrêt mûri et réfléchi, et venant d’un rival et d’un frère d’armes, compte davantage et tombe de plus haut.

1319. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, par M. Guizot. »

Voltaire, avec son Dieu qui crée l’homme et le laisse faire ensuite comme le plus méchant des singes, exposé d’ailleurs à tous les hasards et à tous les fléaux, Voltaire est inconséquent, et son déisme ne porte sur rien. […] La méthode de raisonner, d’ailleurs, du savant prélat et celle de M. 

1320. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens. par M. Le Play, conseiller d’État. (Suite et fin.) »

Il avait d’ailleurs des vues, des idées originales et bien des termes de comparaison, ayant habité l’Angleterre, visité l’Espagne, le Portugal ; il connaissait même l’étranger beaucoup mieux que la France, d’où il avait émigré et où il semblait craindre de remettre les pieds depuis que la Charte en avait empoisonné l’air et le sol. […] Le Play est loin de conclure, à la façon des publicistes ultra-conservateurs, que le régime de privilège détruit en 1789 doive être préféré à celui du droit commun inauguré depuis lors, et qu’il puisse avoir des chances de se relever : tous les champions, d’ailleurs, de cet ancien régime, tous « ces demeurants d’un autre âge » sont tombés l’un après l’autre et ont définitivement disparu ; aucun parti, à l’heure qu’il est, n’avoue ni ne défend plus leur programme.

1321. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée, par M. le chevalier Alfred d’Arneth et à ce propos de la guerre de 1778 »

On était engagé, d’ailleurs, dans un vaste conflit maritime contre l’Angleterre ; le moment eût été bien mal choisi pour s’en aller tenter croisade au-delà du Rhin. […] « … Il serait bien malheureux que le repos de l’Europe dépendît de deux puissances si connues dans leurs maximes et principes, même en gouvernant leurs propres sujets ; et notre sainte religion recevrait le dernier coup, et les mœurs et la bonne foi devraient alors se chercher chez les barbares. » Elle fait un léger mea culpa sur l’affaire de la Pologne, sur ce partage où l’Autriche s’est laissé induire (le mot est d’elle), en se liant avec ces deux mêmes puissances qu’elle qualifie si durement ; elle a l’air d’en avoir du regret ; et l’on entrevoit pourtant, par quelques-unes de ses paroles, que si pareille chose était à recommencer, et si l’Autriche, abandonnée d’ailleurs, n’avait point d’autre ressource qu’une telle alliance, elle pourrait encore la renouer sans trop d’effort et jouer le même jeu, en se remettant à hurler avec les loups : « Car je dois avouer qu’à la longue nous devrions, pour notre propre sûreté ou pour avoir aussi une part au gâteau, nous mettre de la partie. » La femme ambitieuse laisse ici passer le bout de l’oreille.

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