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1439. (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286

On croit avant que de parler ; je crois, dit le prophète, et c’est pour cela que je parle : il n’y a point là de métalepse : mais il y a une métalepse quand on se sert de parler ou de dire pour signifier croire ; direz-vous après cela que je ne suis pas de vos amis ? C’est-à-dire, croirez-vous ? […] je ne suis pas si diforme, veut dire modestement qu’on est bienfait, ou du moins qu’on le croit ainsi. […] De plus, elle est si ordinaire, que j’ai cru qu’il n’étoit pas inutile de la remarquer ici. […] Les persones peu instruites croient que les latins n’avoient pas cette délicatesse : c’est une erreur.

1440. (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257

(Je crois que M.  […] Je ne crois pas que le roman de M.  […] C’est moi qui le crois, mais elle n’en convient pas encore. […] Je crois que le monde d’images où vit M.  […] Je ne crois pas cependant que le mot convienne.

1441. (1855) Préface des Chants modernes pp. 1-39

On croirait entendre parler des ombres ; cela s’appelle conserver la tradition. […] On se serait cru à la cérémonie du Malade imaginaire. […] Je crois qu’il est utile, indispensable pour l’homme de lettres de voir, de savoir et d’apprendre incessamment. […] Je ne le crois pas. […] Je crois que cela lui importe peu, car il a sur eux cet avantage de pouvoir en appeler tranquillement à la postérité.

1442. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IV : Sélection naturelle »

Il ne faut pas croire non plus que la destruction accidentelle des individus de couleur particulière ne puisse produire que peu d’effet sur une race. […] Or, il est presque impossible que les Abeilles volent de fleur en fleur sans transporter du pollen de l’une à l’autre, pour le plus grand bien de la plante, à ce que je crois. […] — La loi que j’ai désignée par le terme de divergence des caractères est de la plus haute valeur, en ce qu’elle explique, je crois, plusieurs faits de grande importance. […] Je suis loin de croire que les variétés les plus divergentes soient toujours celles qui prévalent et se multiplient infailliblement. […] Tel serait donc, à ce que je crois, le mode naturel de la multiplication des espèces et de la formation des genres.

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