Pour ma part, je n’ai jamais cru à ces facultés ogresses qui mangent toutes les autres, et ma notion de la Critique est un peu plus complexe que celle d’un faiseur de paquets qui emballe et ficelle toutes les facultés d’un homme dans une seule, sur laquelle il campe une étiquette : « Imagination ! […] Seulement, en la voyant, on se dira que Henri Heine n’était, après tout, ni un historien, ni un critique, ni un jugeur d’hommes, et comme le poète est encore au fond de sa faute, il sera bien vite pardonné !
Du reste, en restant dans la comparaison que la Critique qui tient à s’entendre avec elle-même ne peut accepter, si nous n’avons pas le fil du collier, avons-nous du moins les perles ? […] Livre médiocre, pavoisé d’un titre qui se retourne contre le livre, car il est attirant comme une séduction et il vous dupe comme un mensonge, — livre médiocre, excepté pourtant en deux histoires dont j’ai parlé déjà, et qu’après mes sévérités de critique il est juste et doux de signaler.
Nouvelles plaintes, nouvelle matière de critique. […] Quel autre avantage encore n’eût il pas résulté de l’exclusion de ces deux parties si critiques ? […] Excédé de leurs éternelles critiques, il crut qu’elles pourroient servir à l’éclairer. […] Le public fut inondé de critiques outrées & même indécentes. […] Il sçavoit les langues, entendoit la critique, aimoit la bibliographie.
. — Critique d’Ibsen (1898). — L’Ostensoir des ironies (1900).