Il dit encore, comme en un commentaire : « La liberté politique, dans un citoyen, est cette tranquillité d’esprit qui provient de l’opinion que chacun a de sa sûreté. » Ce qui veut dire que la liberté, que le respect des Droits de l’homme, a ce premier effet que le citoyen est tranquille et déploie son activité personnelle, une fois le tribut payé à l’Etat, avec une parfaite sécurité, et est affranchi de la crainte, le ressort du gouvernement despotique étant la crainte, et la différence entre l’Etat despotique et l’Etat libre étant, par suite, que dans l’un on craint toujours et que dans l’autre on ne craint pas. […] S’il est à craindre qu’il n’excite la sédition contre le souverain, il doit être réprimé par une grande peine ; et telle a été souvent la jurisprudence romaine. » Enfin ailleurs Voltaire remercie le roi de Danemark d’avoir établi la liberté de la presse dans ses Etats. […] Ô vous… qui pouvez laisser au milieu des villes vos funestes acquisitions, vos esprits inquiets, vos cœurs corrompus et vos désirs effrénés, reprenez, puisqu’il dépend de vous, votre antique et première innocence ; allez dans les bois perdre la vue et la mémoire des crimes de vos contemporains, et ne craignez point d’avilir votre espèce en renonçant à ses lumières pour renoncer à ses vices. […] La jalousie descend jusqu’aux particuliers : chacun se tient sur ses gardes et craint de faire des choses qui déshonoreraient son parti et l’exposeraient aux censures, impardonnables, du parti contraire. […] Ce qu’il faudrait dire peut-être, c’est que les religions diverses qui sont dans un Etat s’appuient tour à tour sur le pouvoir, craignent toujours, à moins d’être décidément persécutées, de se l’aliéner, espèrent toujours, à moins d’être décidément persécutées, se le concilier, et, dans cette rivalité, comme dans celle de leur propagande spirituelle, se neutralisent les unes les autres.
Encore si par le silence ou par la critique on n’avait à craindre que de froisser des amours-propres ! […] Un autre danger est à craindre. […] On n’en est plus à craindre l’imaginaire péril de ces discussions. […] Ceux qu’il faut craindre, ce sont les imitateurs, ce troupeau de maladroits esclaves. […] L’art est libre ; il n’y a pas beaucoup à craindre de sa liberté.
Quand un homme tient à ses idées générales, n’ayez peur qu’il les oublie, et craignez plutôt qu’il ne les mette partout. […] Savant pour lui-même, il ne craint nullement l’ignorance. Il ne craint que la déraison. […] Œuvre d’une suprême moralité, d’ailleurs, quoi qu’on puisse objecter, ou craindre. […] Que le pauvre craigne, de peur que s’il dit : « Je sais que faire ?
Tu n’as plus rien à craindre d’elle. […] On craint, en y songeant, que le monde ne soit principalement conduit, depuis qu’il est monde, par Diafoirus père et fils. […] Je crains, en vérité, d’être un moraliste un peu sévère et exigeant. […] Mais Fleur-de-Noblesse, qui ignore sa pensée, craint qu’il n’y ait deux vainqueurs et que cela n’amène des complications. […] Il la presse avec une éloquence audacieuse et qui ne craint pas les mots.